Après avoir débuté le football à l’AS Bondy, y avoir été responsable technique entre 2017 et 2020, l’ancien joueur de L2 (Orléans, Red Star, Angers) est revenu à 35 ans dans sa ville pour créer une académie de football.
Comment expliquez-vous qu’autant de jeunes joueurs passés par Bondy réussissent au niveau professionnel ?
Ce n’est en tout cas pas un hasard… Bondy a toujours été une ville sportive et connue pour abriter de nombreux sportifs de haut niveau, pas seulement dans le football. Le fait est que le foot est extrêmement présent dans tous les quartiers, très populaire. L’éclosion de Kylian (Mbappé), Jonathan (Ikoné) et plus récemment de William (Saliba) n’a fait qu’augmenter un engouement qui était déjà bien présent. Mais de là à se retrouver avec trois internationaux de ce niveau, j’avoue que c’est incroyable.
En tant que Bondynois, comment appréhendez-vous ces réussites ?
On est tous extrêmement fiers, encore davantage car Bondy est une des villes les plus pauvres du département. Tous les Bondynois qui aiment le foot, et bien au-delà, s’approprient les succès des jeunes d’ici. Il existe un vrai sentiment d’appartenance qui contribue, je pense, à perpétuer la tradition. Avoir une locomotive comme Kylian est juste exceptionnel. Des joueurs de sa dimension, il en arrive un par siècle. Et il a fallu qu’il soit de Bondy ! Au début, c’est peut-être un hasard, mais ensuite, s’il parvient à créer des vocations, cela n’en est plus un. Il faut en profiter.
Est-ce la vocation de votre académie ?
Non, nous n’avons pas l’ambition de former de futurs professionnels, au contraire, nous nous inscrivons à l’opposé. Ce contre-pied nous pousse à nous appuyer sur le football pour aider les jeunes à acquérir d’autres armes pour réussir dans la vie. On parle football bien sûr, mais aussi soutien scolaire, découvertes culturelles, éducation, etc.
