Trois ans après son départ du PSG, Moussa Diaby (22 ans) a largement confirmé la pertinence d’un choix qui lui ouvre aujourd’hui les portes des plus grands clubs européens.
Leverkusen ne se félicitera jamais assez d’avoir misé sur lui. Si la pertinence du choix apparait évidente aujourd’hui, en 2019, fallait-il cerner le potentiel du jeune joueur de 20 ans qui se désespérait de ne pas jouer suffisamment dans son club formateur, le PSG.
« Les scouts du Bayer étaient convaincus de son talent, rappelle Patrick Guillou, consultant et commentateur beIN SPORTS sur la Bundesliga. Ensuite, le choix de Diaby a été clair d’aborder sa carrière par étapes, d’abord au PSG, ensuite dans un club qui pouvait lui offrir plus de temps de jeu.
Leverkusen a été une opportunité qu’il a su saisir pour faire son trou dans la durée et être déjà en position de laisser une trace dans l’histoire du club, même s’il venait à le quitter cet été. »
Le Bayer ne veut pas (encore) le lâcher
Acheté 12 M€, sous contrat jusqu’en 2025, le Parisien a fait exploser sa cote cette saison avec une valeur estimée de 50 M€ et une absence de clause libératoire qui permet aux dirigeants du Bayer de se montrer très gourmands. En début d’année, son nom revenait régulièrement autour des ambitions du nouveau riche du foot anglais, Newcastle, mais aussi du Real Madrid.
A quelques mois de la Coupe du monde au Qatar, « deux options s’offrent à lui, poursuit Guillou. Soit il reste au Bayer dans un contexte qu’il connait bien et où il sait pouvoir s’exprimer totalement, jusqu’en Ligue des Champions. Soit il relève le défi d’un club de prestige supérieur avec tout ce que cela implique de pressions et d’exigences supplémentaires.
Sa clause de libération étant élevée, il arriverait avec un tout autre statut que celui d’espoir qu’il avait en quittant le PSG. Les attentes ne seraient plus les mêmes. »
Diaby blindé par le Bayer
Déterminé à conserver l’un de ses meilleurs joueurs, après avoir vendu Havertz à Chelsea (80 M€) et Voland à Monaco (15 M€), le Bayer a déjà prolongé et valorisé le salaire d’un joueur devenu international en 2021 et qui n’est pas loin d’être devenu « intransférable » .
La question n’est aujourd’hui pas de savoir s’il a le potentiel pour rejoindre un club du top 8 européen, mais bien de savoir quand il effectuera le grand saut. A 22 ans, il a encore le temps de s’aguerrir. Pour le moment, avec sagesse et lucidité, il a toujours respecté tous ses temps de passage.
« Mentalement, il est en avance sur les joueurs de sa génération, conclue Guillou, il doit maintenant prouver qu’il est capable de rester au top dans la durée. S’il y parvient d’ici la fin de saison, il fera partie du groupe France au Qatar. »
Et aura peut-être pris une autre dimension. De quoi donner des regrets au PSG ? Il n’a jamais fait mystère qu’un de ses rêves serait d’y revenir par la grande porte.