Avec Musiala et Moukoko, Florian Wirtz est la troisième pépite qui propulse le football allemand vers un avenir prometteur. Le milieu de terrain offensif du Bayer Leverkusen est déjà pisté par les plus grands clubs européens.
Les supporteurs de l’OGC Nice l’ont vu entrer en jeu le 22 octobre 2020 avec le Bayer Leverkusen. Il n’avait pas encore 18 ans et pour son premier match de Ligue Europa il allait marquer son premier but pour une large victoire 6-2 qui le lançait dans le grand bain européen.
Quelques mois avant, face au Bayern Munich, malgré la défaite (2-4), à 17 ans et 34 jours, il était devenu le plus jeune buteur de l’histoire de la Bundesliga. D’ici quelques mois, quelques années, ceux qui ont assisté aux premiers pas du petit prodige allemand pourront peut-être dire :
j’y étais ! J’étais là le jour où a débuté le milieu de terrain offensif formé à Cologne pendant dix ans et qui a rejoint le Bayer Leverkusen en 2020. Vainqueur de l’Euro Espoirs en 2021, avec notamment un doublé magistral en demi-finale face aux Pays-Bas, l’enfant de Pulheim marche encore un peu à l’ombre de Musiala ou Moukoko, les deux autres pépites allemandes qui évoluent sous les projecteurs plus puissants du Bayern Munich et du Borussia Dortmund.
Mais les 65 M€ de sa valeur estimée en fin d’année témoignaient d’un talent au moins aussi évident, d’un avenir XXL qui ne devrait pas lui permettre d’aller au bout d’un contrat que le Bayer n’a pas oublié de prolonger de trois ans, en mai dernier, jusqu’en juin 2026.
Sa soeur aînée joue aussi au Bayer, ses deux parents sont ses agents
D’ici là, le Bayern Munich aura sûrement su le convaincre de franchir le pas. Son père, également son conseiller, a déjà prévenu dans Bild que ça ne pourra pas se faire avant deux ans :
« Parce que Florian veut s’imposer définitivement au Bayer et se consacrer lors des deux prochaines saisons à son club et à l’équipe nationale. » Car la NationalMannschaft fait aussi partie de sa vie depuis septembre dernier.
Hansi Flick lui avait déjà offert quatre sélections où Florian, à défaut de marquer, avait déjà été capable de faire marquer à deux reprises face à l’Arménie et la Macédoine du Nord. Avant de se confronter aux grandes nations pendant la prochaine Coupe du monde, il avait l’ambition de ramener le Bayer Leverkusen au sommet du foot allemand.
Hansi Flick sous le charme de Wirtz
A mi-championnat, le club de Rhénanie-du-Nord Westphalie pointait à la troisième place et était qualifié pour les 8èmes
de finale de la Ligue Europa, avec un Wirtz au top qui prouvait tous les matches un peu plus sa capacité à remplacer Kai Havertz, parti à Chelsea il y a un an et demi.
Un tel talent ne pouvait passer inaperçu qui fait déjà saliver les plus grands clubs, bien au delà du Bayer qui aura du mal à s’aligner face au Real Madrid, aux deux Manchester, et à Chelsea. L’ancien international allemand de l’OM, Rudi Völler, aujourd’hui directeur sportif du Bayer, ne tarit pas d’éloges sur son jeune compatriote :
« Sa vitesse de développement est vraiment unique et rappelle le parcours de Havertz. Il aura aussi beaucoup de possibilités pour son avenir, toutes les portes vont s’ouvrir à lui… »
Dans la famille, sa soeur aînée joue également au Bayer Leverkusen, défenseur et internationale U19 allemande, immergée dans la passion familiale avec un papa qui est président du SV Grün-WeiB Brauweiller, une académie de football en banlieue de Cologne dont sont issus ses deux enfants, et une maman qui est devenue agent de joueurs. Une affaire de famille.
Tom Boissy