Même s’il reconnaît ne pas avoir bouleversé la planète cycliste après son titre national (aucune victoire ensuite), l’ancien champion de France 2009, Dimitri Champion, vainqueur la même année du Tour du Finistère, a vécu un moment très fort. Entretien réalisé pour Cyclisme Magazine et Le Quotidien du Sport.
Que devenez-vous ?
J’ai une entreprise d’espaces verts et de piscines.
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En 2009, vous devenez champion de France à Saint-Brieuc devant Geslin et Roux, est-ce le plus beau moment de votre carrière ?
Absolument, cela ne fait pas de doute.
Quelles images vous reste-t-il de ce sacre ?
A l’époque, j’étais dans une petite équipe bretonne (Bretagne-Schuller, Ndlr) et cela s’est concrétisé en Bretagne. Avec l’ambiance et le public, c’était extraordinaire. C’était vraiment émouvant.
Et beaucoup de fierté !
Absolument. Devenir champion de France, ce n’est pas donné à tout le monde. Tous les ans, on est plus de 200 coureurs à le vouloir. J’ai eu l’opportunité de saisir cette chance grâce au fruit aussi de mon travail. Ce n’est pas venu d’un coup de baguette magique non plus.
Aviez-vous senti venir cette victoire ?
Je savais que j’étais en forme et que ce genre de course me convenait. Après, pourquoi ce jour-là, je ne le sais pas. Mais au jour J j’avais tout fait pour optimiser mes chances de victoire.
« Ce titre m’a ouvert la porte d’AG2R La Mondiale »
Ce titre a-t-il été lourd à digérer ?
Non pas plus que cela. Je l’ai porté pendant une année chez AG2R La Mondiale. J’ai fait ce que je devais faire. Je n’ai pas eu cette sensation de subir une pression colossale suite à ce titre.
Quand on a un maillot de champion de France, c’est quand même une pression supplémentaire.
Certes, avec ce maillot on est un peu plus regardé et attendu. Mais le cycliste en général vit avec une forme de pression.
Avec recul, avez-vous des regrets, et n’attendiez-vous pas davantage de vous-même après ce titre national ?
Ce titre a été une ligne dans ma carrière. Derrière, j’ai continué à faire mon métier en essayant de gagner des courses et d’aider mon équipe. Je n’ai pas eu de pression ensuite plus que cela. En 2010, je dispute le Tour de France avec AG2R La Mondiale. Grâce à ce titre, cela m’a ouvert la porte d’AG2R La Mondiale avec des courses prestigieuses, comme la Grande Boucle… J’ai pu découvrir beaucoup d’autres choses.