Le jeune ailier gauche de 22 ans de Saint-Raphaël, Drévy Paschal en nets progrès cette saison, voit plus loin et confesse qu’il a beaucoup appris au contact de son aîné, légende du club varois. Entretien pour Handball Magazine et Le Quotidien Du Sport.
Que pensez-vous du championnat réalisé par Saint-Raphaël ?
Assez satisfait dans l’ensemble. On a montré qu’on était capable de bonnes choses. Mais on a laissé aussi échapper quelques points en route cette saison. On se doute bien qu’une 4ème, 5ème place, c’est excessivement compliqué. On reste réaliste. Nous voulons finir le plus haut possible au classement.
Serez-vous toujours Raphaëlois la saison prochaine ?
Normalement oui. Je suis contractuellement lié avec le club jusqu’en 2026.
À LIRE AUSSI : toute l’actualité du hand dans votre mag
Un club vous faisait-il rêver plus jeune en Martinique ?
Quand j’étais petit, mon rêve était d’aller jouer à Montpellier. Il y avait Grébille un Martiniquais qui était là-bas. C’était un club en plus qui gagnait beaucoup.
Drévy Paschal rêve de Montpellier
Donc si la piste héraultaise se présentait un jour, vous ne la refuseriez pas ?
Jamais ! Ce serait même un honneur.
Quand vous étiez plus jeune, vous ne figuriez pas forcément parmi les éléments les plus forts. Qu’est-ce qui a fait la différence ensuite ?
Jusqu’à mes 17 ans, en Martinique, personne ne me voyait. Lors des interpoles, j’ai finalement été révélé au grand jour dans l’hexagone. Cela s’est vite enchaîné. Il y a eu les sélections en jeunes, j’ai signé à Saint-Raphaël.
Qu’est-ce qui vous a le plus frappé quand vous avez débarqué en Métropole ?
Le professionnalisme et le degré technique. Chez nous, on se base surtout sur nos qualités physiques. Tout le monde est bon au duel, saute haut, tire fort. Sauf que l’aspect tactique, c’est 75% du handball. Je l’ai appris quand je suis arrivé à Saint-Raphaël.
Vous avez cette capacité à pouvoir jouer sur l’aile et sur la base arrière. Mais aviez-vous une idole quand vous étiez gamin ?
J’ai davantage idolâtré Mathieu Grébille. Un Martiniquais, ailier gauche comme moi, pouvant aussi évoluer sur la base arrière.
« Ce n’est pas mon but d’être le nouveau Raphaël Caucheteux »
Il se dégage de vous une certaine décontraction à la Jackson Richardson.
(sourire) Je ne sais pas si cette comparaison avec lui est à faire. Mais concernant la décontraction peut-être. Je ne me mets pas du tout de pression quand je joue. C’est ce qui fait ma force. Je joue décontracté.
Qu’avez-vous le plus appris de Raphaël Caucheteux ?
Tout ce qui touche le bagage offensif. Il m’a vraiment beaucoup fait progresser dans la technique de shoot. Je ne l’avais pas avant. J’avais des qualités physiques (1m94, 82 kg, Ndlr) me permettant de marquer. Cependant, je n’avais pas de gamme de shoots. Je tirais par le biais disons de mes connaissances. Il m’a apporté une certaine sérénité aux shoots et aux penaltys.
Avez-vous envie de devenir le nouveau Caucheteux de Saint-Raphaël ?
Non et je n’aime pas qu’on me définisse ainsi. Un Caucheteux, il n’y en aura qu’un. Je suis quelqu’un d’autre. Ce n’est pas mon but d’être le nouveau Raphaël Caucheteux. Moi je suis Drévy !
Pourquoi jouez-vous avec le n°97 ?
C’est le code postal des Antilles. J’ai pris ce numéro en référence à cela.
Et l’équipe de France, en rêvez-vous ?
J’y pense beaucoup moins qu’avant. Par le passé, j’étais peut-être un peu trop imprégné par ça. Je me disais parfois que je pourrais être appelé parmi les remplaçants. Quand cela n’arrivait pas, j’étais déçu. Ce serait mentir que de dire que je n’y songe pas. Cependant, bien moins qu’avant. Si cela arrive, tant mieux, sinon je continuerai à travailler. Actuellement, il y a de très bons joueurs à mon poste. A moi de redoubler d’efforts pour essayer de les rejoindre.
L’info en plus sur Drévy Paschal
Un homme a beaucoup compté pour la pépite de Saint-Raphaël : Rares Fortuneanu. Cet ancien demi-centre international roumain a porté les couleurs du club varois, a entraîné cette équipe aussi. C’est lui qui a découvert Paschal alors qu’il évoluait sous les couleurs du pôle Espoirs de Martinique à tout juste
17 ans.
Transferts Saint-Raphaël 2024/2025
Arrivées : Andreas Lang (SønderjyskE, Dan.), Alexandre Demaille (Nîmes), Quinten Colman (Tremblay)
Départs : Adrien Dipanda (retraite)