De la LFP aux Présidents de clubs, il y a urgence à agir. Aujourd’hui, les droits TV de la Ligue 1 ont donc été revus à la baisse et fixés à 500 millions d’euros. Une décision raisonnable qui va obliger le football français à revoir son train de vie.
Où va t-on ? La LFP n’a toujours pas trouvé de diffuseur pour la Ligue 1 et la Ligue 2. Alors que l’Euro de foot a débuté ce vendredi 14 juin au soir, il y a fort à parier que l’on en parle encore jusqu’à la première journée du championnat.
Cette situation inédite pour le championnat de France, place les clubs dans une situation plus qu’embarrassante. Fait rare, le Président Diallo de la FFF a demandé à ce qu’une solution soit trouvé pour protéger les clubs de la faillite. Selon la Fédération Française de Football, il y aurait potentiellement la moitié des clubs menacés de mettre la clef sous la porte. Avec des conséquences graves sur le niveau des championnats et les emplois. La Ligue 1 n’a jamais semblé aussi fébrile qu’aujourd’hui. C’est le symbole d’une gouvernance sans idée et sans souffle pour l’avenir.
2,5 millions d’abonnés, 25€ mensuel
Le nouveau système voulu par la LFP témoigne d’un grand écart en matière de business plan. Après les refus de CANAL+ et Amazon de s’aligner sur les droits TV de la Ligue 1, BeIN Sports a décliné aussi. Pourquoi ? Parce que la Ligue 1 ne vaut pas son prix. C’est pourquoi la LFP a décidé de revoir sa copie en intégralité. Symbole d’impuissance et de défaite qui pourrait assommer dans les semaines qui arrivent le championnat de France et tous ses à côtés.
Aujourd’hui, la LFP présage le lancement de sa chaîne (ce qu’avait fait Frédéric Thiriez à l’époque vers 2010 avant de l’abandonner). L’idée est originale mais elle place le modèle économique de la LFP dans un dilemme à deux niveaux. D’abord, le nombre d’abonnés nécessaire. La LFP table sur 2,5 millions d’abonnement à 25€ par mois. Le problème, c’est que les Français ont déjà d’autres abonnements pour plus de contenu et moins cher. C’est une ambivalence majeure pour la LFP. Ensuite, vient le financement avec la publicité. Sauf que les démarches commerciales demandent du temps. Du temps que la LFP n’a pas. Sans parler de la distribution chez les opérateurs.
500 millions d’euros de droits TV hors coup de production
Évoquer le modèle de financement du championnat de France 2024-2029 réside aussi à parler de son coût de production. Pour les diffuseurs, il y a d’abord de l’argent à sortir pour les droits tv. Ensuite, s’attarder sur les coûts qu’engendre la diffusion du football. On évoque une dépense de 2 millions d’euros par journée. Pour les 34 journés, cela revient à 64 millions d’euros rien que pour cette diffusion sur les écrans des Français.
Ensuite, il y a l’ensemble des coûts annexes que nous connaissons tous : journalistes, régisseurs, cameraman, frais de déplacement et ainsi de suite. C’est pourquoi, vouloir un championnat de France à 1 milliard d’euros réside de l’utopie ou bien d’une déconnexion parfaite d’un modèle impossible. En tout cas, pour emmener la voiture Ligue 1 vers l’accident, la LFP en serait un parfait ambassadeur.
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