Avec Lyon, c’est un gros challenge que le successeur de Peter Bosz n’a pas réussi totalement à relever. La faute à un effectif et un club malade du football moderne. Pourtant, les raisons de croire en son projet sont là.
Jean-Michel Aulas a réussi son coup. Le patron des Gones depuis plus de 3 décennies a enfin décroché le coach qu’il souhaitait pour l’OL. Laurent Blanc débarque pour une mission sauvetage et réalise son grand retour dans le championnat de France. Près de 7 ans après l’avoir quitté avec le PSG.
Le taulier de l’Équipe de France 98 est arrivé à une période très délicate pour les Gones. Les coéquipiers de Lacazette sont embourbés dans un milieu de tableau dont l’OL n’arrive pas à s’extirper avec Peter Bosz. Le match nul contre Toulouse aura été la goutte de trop pour le board rouge et bleu. Bosz et l’OL se sont crashés.
Les supporters tournent la page du Néerlandais qui n’a jamais réussi à s’imposer chez les Rhodaniens. Le coach étranger, le deuxième sous l’ère JMA après Sylvinho s’est pris les pieds dans le tapis. Lyon et les bancs étrangers, ça ne fonctionne toujours pas.
Juninho, lui, a fait le constat un peu plus tôt. Un mois avant le départ de Bosz, le Brésilien annonçait son départ.
Laurent Blanc, le technicien en manque de banc
On connait la suite : le « Président » revient en France dans le top 3 des clubs français de ces 20 dernières années. Peu après son départ du PSG, JMA avait tenté une approche sans succès. C’est désormais chose faite pour emmener l’OL au moins sur une place européenne.
Les débuts de Blanc avec les Gones sont timides et les changements dans l’effectif n’arrangent pas les choses. Blanc tire un diagnostic froid mais terriblement lucide sur son équipe. Le coach lyonnais met notamment en avant les problèmes psychologiques de son groupe.
Si l’engouement de son retour a suscité un frémissement des médias et l’enthousiasme des supporters, le soufflé est vite retombé, avec des résultats décevants. 5 mois après son arrivée, l’OL a même perdu une place au classement (9ème début octobre contre 10ème aujourd’hui).
Pas de quoi mettre en mode panique le coach de 57 ans. Blanc et l’OL, il faut que ça marche pour prouver à Textor que c’est le bon choix. L’avantage de Laurent Blanc, c’est le temps. Voilà pourquoi l’ancien sélectionneur de l’équipe de France ne peut pas quitter l’OL dès cet été.
Il incarne le projet de l’OL pour les prochains mois. Laurent Blanc, c’est aussi une méthode qui commence à se mettre en place.
Amener l’OL au Stade de France, le défi de Blanc
Le match nul spectaculaire à Lille démontre que Lyon peut et doit faire beaucoup mieux. Sauf que l’effectif n’est pas celui choisi par le technicien lyonnais. Pour l’instant, Laurent Blanc s’adapte tout en faisant le ménage par petite touche.
Une proche du champion du monde disait sur celui qu’elle connaît très bien abonde dans ce sens. « Blanc pense au club et s’il a un projet avec l’OL, il fera tout pour emmener son groupe et sa direction dans ce qu’il veut faire ».
Le technicien aux 4 titres de champion de France n’a plus grand chose à prouver. Pendant 3 ans, avec le PSG, Blanc a réussi à mener sa barque et proposé le plus beau jeu des Parisiens sous QSI. En dehors de sa « pige » au Qatar, « le Président » a réalisé 2 mandats de 3 ans à Bordeaux et au PSG. Nul doute qu’à l’OL, il lui faudra ce temps là.
Son grand retour à l’OL ne demande qu’à remplir l’armoire à trophée d’un club qui en manque depuis 2012. Pour Lyon, ce serait déjà une victoire dans une saison complètement ratée.
En 20 jours, l’OL va rencontrer deux fois le FC Nantes. Le match le plus important, ce n’est pas celui de vendredi au Groupama Satium, mais bien celui du mercredi 5 avril (21h) à la Beaujoire. L’avant dernière marche vers l’Europe et un chemin royal vers un mercato estival ambitieux.