L’ancien pilier de l’USAP débarque au MHR. A 26 ans, après six saisons en Pro D2 avec Perpignan, il découvre enfin l’élite après avoir refusé – faisant le choix du cœur – il y a un an une pro-position de Clermont.
Né à Perpignan, vous avez fait votre carrière jusque-là à l’USAP. En partir est-ce sortir de sa zone de confort ?
Oui dans un sens. Mais surtout en termes de vie. Quand on change de lieu comme cela, on n’a pas autour de soi ses amis dont je suis pourtant très proche, notre famille à côté. On se retrouve seul du jour au lendemain. Je ne descends pas tous les jours à Perpignan non plus. Puis c’est beaucoup plus dur
d’évoluer en Top 14. Cela l’aurait été plutôt que dans n’importe quel club de Pro D2. Ma vie est maintenant à Montpellier. Cela me change beau- coup. Mais cette nouvelle situation me permet aussi de me concentrer sur mon rugby.
Dans quel état d’esprit abordez-vous ce passage de la Pro D2 au Top14 ?
Je viens pour passer un cap. J’ai passé pas mal de temps en Pro D2. Je ne regrette absolument pas ce que j’ai fait à Perpignan. Il était temps pour moi de changer et de devenir un nouveau joueur. Je vais essayer d’aller chercher plus loin. Il fallait que je vois si j’avais le niveau du Top 14.
Comment espérez-vous tirer votre épingle du jeu ?
A mon poste, la concurrence est très vive. Nariashvili a probablement été parmi les meilleurs piliers gauches du championnat ces dernières années si ce n’est le meilleur, voire dans le monde. C’est un gros défi pour moi de prendre du jeu ici. Quand on se frotte aux meilleurs, on s’améliore aussi. Je vais apprendre de Misha et de Greg (Fitchen) aussi. C’est sur le terrain qu’on voit si on est bon ou pas. J’ai toujours connu des concurrences saines à l’USAP. Je suis du genre à apprécier mes concurrents. Il n’y a pas de jalousie à avoir. On fait partie de la même équipe. Greg et Misha m’ont bien accueilli. Je les remercie. Ce sont de bons mecs auprès de qui j’ai envie d’apprendre.
« Je me concentre sur mon rugby »
Qu’est-ce qui change le plus dans le jeu entre le Top 14 et la Pro D2 ?
C’est la vitesse, la technique individuelle, le physique. Presque tout change. Les joueurs sont plus aguerris. Cela exécute bien les taches et plus vite.
Pourquoi enfin avoir refusé Clermont il y a un an, mais accepté Montpellier ?
J’ai toujours cru au projet de Perpignan. Je n’étais pas prêt probablement à ce moment-là pour partir. Beaucoup de gens pensent peut-être que j’ai commis une erreur. A cette période de ma vie, je pensais qu’on pouvait vivre une belle histoire avec l’USAP en Top 14. Quand on est redescendus, cela a été un coup d’arrêt. J’ai connu une saison sympa après, mais cela m’a fait réfléchir. Je suis devenu plus mature. Je me suis dit que le train ne passait pas quarante fois. Déjà que je l’avais manqué une fois… Le MHR s’est présenté. Je n’ai pas voulu passer à côté.