Ewen Costiou représente l’avenir du cyclisme breton. A 21 ans, le natif de Brest, professionnel depuis l’an dernier, a signé sa première victoire cette année lors de la 2ème étape du Tour Région Pays de la Loire. Entretien pour Cyclisme Magazine et Le Quotidien Du Sport.
Qu’est-ce que cela représente pour vous de débuter votre carrière dans une équipe bretonne ?
Il y a beaucoup de Bretons dans l’équipe, c’est sympa et c’est vrai que je suis fier de débuter ma carrière dans une équipe de ma région.
Vous avez commencé par l’athlétisme. Pourquoi avez-vous abandonné ce sport pour le cyclisme ?
Je faisais des sorties en VTT avec mon père et mon grand-père. J’ai fait quelques courses puis j’ai arrêté. J’avais un bon niveau en athlétisme mais, un jour, j’ai demandé à mon père de m’acheter un vélo de route pour faire des sorties avec les copains, ça m’a plu, j’ai pris une licence en club à 15 ans et je me suis focalisé sur le cyclisme.
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Ewen Costiou à 15 ans déjà en club
Vos années d’athlétisme vous sont-elles utiles pour le cyclisme ?
Oui. J’ai appris à vouloir gagner, à me dépasser, à toujours faire mieux. Je voulais toujours passer la ligne en premier. Je pratiquais le demi-fond, cela m’a aussi permis d’acquérir de l’endurance.
Que vous manque-t-il par rapport à vos coéquipiers qui ont commencé tôt le cyclisme ?
J’avais un retard sur l’aspect technique car je n’ai pas fait d’école de vélo. Je n’avais pas tous les codes, j’étais moins habile que d’autres, je ne savais pas comment ça se passait dans un peloton.
Aviez-vous une idole ?
J’étais heureux de me retrouver dans le peloton avec des coureurs comme Olivier Le Gac ou Valentin Madouas, des coureurs que j’aime regarder courir. J’adore aussi Primoz Roglic.
« J’avais un retard sur l’aspect technique car je n’ai pas fait d’école de vélo »
Qu’avez-vous ressenti lors de votre première victoire (il a gagné la 2ème étape du Région Pays de la Loire Tour le 3 avril, Ndlr) ?
En fait, je n’ai jamais rêvé de devenir professionnel. Mais j’étais fier de gagner la première fois en professionnels car ce n’est pas donné à tout le monde. Au fond de moi, je savais que je pouvais gagner ce qui m’a fait beaucoup de bien c’est que j’ai été un bon tacticien sur ce coup-là. J’ai bien géré mon effort et ma fin d’étape.
Quelle est la course qui vous fait rêver ?
Liège-Bastogne-Liège et les Championnats du monde. J’ai rêvé aussi devant l’étape du Tour de France qui arrivait à la Fosse aux Loups en 2021 à 2 km de chez moi. Julian Alaphilippe avait gagné je me suis dit que si un jour je pouvais disputer une épreuve qui arrive devant chez moi ce serait génial.
Que vous inspire la multiplication des chutes ces dernières semaines ?
On parlait de mettre en place un système de carton jaune ou rouge. Après, c’est un système qui me parait compliqué à mettre en place car il faudrait filmer les courses de A à Z. Le vélo évolue, le matériel aussi. C’est difficile de trouver la meilleure solution.