Champion olympique et du monde du contre la montre dans les années 2000, Fabian Cancellara a pris sous son aile son jeune compatriote. Il nous parle de la nouvelle sensation du cyclisme mondial.
Vous travaillez avec Marc depuis le début de sa carrière. Lorsque vous l’avez- vu pour la première fois, pensiez-vous qu’il atteindrait un tel niveau ?
Quand je suis revenu chez moi après le titre olympique, il y a eu une fête dans la ville et Marc est venu me demander un autographe. C’est marrant. A la fin de ma carrière, je suis allé le voir courir et j’ai été bluffé par sa force de caractère mais, à cet âge-là, il est toujours dur de prévoir les choses donc non.
Comment gérez-vous sa nouvelle notoriété ?
Je l’ai prévenu que tout le monde allait le regarder et qu’il fallait qu’il se concentre sur ses courses. En Suisse, un pays de vélo, les gens parlent énormément de lui, il faut qu’il fasse son job, j’essaie de le guider, de lui montrer ce qui est bien et le conseiller sur son entourage afin d’éviter les faux amis. Marc est intelligent, il ne se perdra pas.
Pour Fabian Cancellara, Marc Hirschi garde les pieds sur terre
Quelle est sa principale force, une force qui lui permettra de durer dans le métier ?
Il est tranquille, je pense qu’il gardera cette tranquillité. Il est concentré sur son métier, mais il faut aussi qu’il voit ses copains, qu’il mange quelques pizzas, regarde des séries télé. Dans la vie, il est très calme et modeste, mais quand il monte sur le vélo il se transforme. Il a beaucoup de flair, il sent parfaitement la course, le moment où il doit attaquer. C’est un coureur polyvalent qui peut être bon en montagne et dans les chronos aussi. Il a des parents qui lui permettent de garder les pieds sur terre.
