jeudi 25 avril 2024

Féminines : Besançon vise le top 5 avec son budget d’1,8 million d’euros

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Bien calé dans le ventre mou du championnat, ce n’est néanmoins pas suffisant pour que Besançon garde ses meilleures joueuses (deux vont encore partir à l’intersaison à Brest et une à Metz). Mais le club bisontin, parfaitement géré, sait se renouveler et pallier les départs importants.

Huitième du classement des budgets avec 1,8 million d’euros, la place en milieu de tableau au classement du championnat est logique si on regarde les budgets. Sportivement, Besançon avait des objectifs plus élevés et visait une place dans le Top 5 pour se qualifier pour une Coupe d’Europe, mais l’équipe a été trop irrégulière tout au long du championnat. En Europe, l’Entente Sportive Bisontine Féminine n’est pas parvenue à se qualifier pour les quarts de finale contrairement à la saison précédente. Mais le président Daniel Hournon est satisfait :

« Nous sommes satisfaits aujourd’hui et la saison n’est pas finie. Nous avons eu des blessures qui nous ont pénalisé, mais on reste quand même sur une belle saison avec une demi-finale de Coupe de France également et on peut encore gagner des places au classement ».

Pour la saison 2023/2024, les dirigeants entament une nouvelle ère avec le départ de nombreuses joueuses importantes. Lucie Granier, l’ailière internationale âgée seulement de 24 ans (le 11 juin) s’est engagée avec Metz. Bisontine depuis 2017, il lui était difficile de refuser la proposition de la meilleure équipe française et l’une des meilleures équipes en Europe. Formée à Plan-de-Cuques, devenue internationale avec Besançon, vice-championne du monde avec les Bleues en 2021, ce départ à Metz pour les deux prochaines saisons est une suite logique à sa carrière.

Audrey Dembélé s’est engagée à Brest

Juliette Faure et Audrey Dembélé se sont engagées de leur côté avec Brest pour passer un nouveau cap comme l’a déclaré Audrey Dembélé dans la presse locale : « Je suis heureuse et fière de rejoindre Brest. C’est un club ambitieux depuis quelques années et qui affiche ses ambitions. Besançon a un nouveau cap dans ma carrière et après deux saisons en European League je suis heureuse de découvrir la Ligue des Champions. C’est une chance de rejoindre un tel club. » Après six saisons à Besançon, Juliette Faure a franchi un nouveau cap la saison dernière en prenant de l’assurance dans son jeu.

Non conservée, elle quitte donc son club formateur pour un club qui lui permettra de goûter au plus haut niveau français et européen. La demi-centre pouvait difficilement refuser ce nouveau challenge. Elle ne sera pas dépaysée en Bretagne puisque sa coéquipière bisontine Audrey Dembélé s’est également engagée avec Brest.

Gravement blessée en début d’année avec une rupture des ligaments du genou alors que l’internationale française venait de s’engager deux ans avec les Brestoises, Dembélé n’a que 22 ans et tout l’avenir devant elle. Formée à Metz, elle n’a jamais vraiment eu sa chance en Lorraine et son prêt de deux ans à Besançon a été une totale réussite.

Difficile de retenir des joueuses sollicitées par Metz et Brest

Ses performances en club lui ont permis de découvrir l’équipe de France en 2022 en étant sélectionnée pour les Championnats d’Europe. Si elle revient à son meilleur niveau après sa grave blessure, elle deviendra un élément important de l’équipe brestoise.

Elle possède toutes les qualités pour réussir dans un club de haut de tableau, particulièrement ambitieux d’autant plus qu’elle retrouvera quelques filles qu’elle a croisées en Bleues. Aujourd’hui, il est difficile pour un club comme Besançon de retenir des joueuses sollicitées par des clubs comme Metz, Brest ou Nantes comme le confirme le président :

« Cela fait partie de la vie des clubs de voir partir des joueuses en fin de contrat. Certaines ne sont pas gardées aussi, c’est l’entraîneur qui nous dit ce qu’il a besoin et on fait en fonction de nos moyens. Besançon est une terre de handball, on fournit les autres clubs car on a un centre de formation très performant, on met en valeur de jeunes joueuses. Après, bien sûr que financièrement on ne peut pas lutter avec les gros du championnat. On gère bien notre argent. J’ai la chance d’être chef d’entreprise, on essaie d’éviter les dérapages et de ne pas dépenser les euros que l’on n’a pas ».

Besançon mise sur Wajoka

Au rayon des arrivées et pour compenser ces départs importants, les dirigeants ont misé sur la jeunesse avec Suzanne Wajoka ou Malin Sandberg notamment. Agée de 22 ans, Wajoka est une ailière gauche prometteuse, l’une des plus prometteuses du championnat qui évoluait à Fleury. C’est une excellente défenseuse avec de grosses qualités physiques. Malin Sandberg a 23 ans et elle vient d’Höors en Suède.

L’arrière droite suédoise est également un pari sur l’avenir. Besançon est un club tremplin pour les joueuses et il remplit parfaitement son rôle. La saison prochaine, et malgré tous ces départs importants, il devrait viser une place dans le Top 8 même si l’ambition secrète des dirigeants est de disputer une Coupe d’Europe chaque saison.

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