Si Noël Le Graët ne décide pas lui-même de donner sa démission, la destitution du Comité Exécutif reste l’unique solution pour le pousser vers la sortie. Mais le processus est très stricte et demande l’adhésion de près de la moitié des membres de l’Assemblée fédérale.
Comme expliqué hier, le président de la FFF est un personnage tout puissant, quasiment indéboulonnable de son poste (lire ici). Pour la bonne et simple raison, qu’il est le candidat « tête de liste » du Comité Exécutif élu par l’Assemblée Fédérale, elle-même composée des délégués des clubs, élus par les assemblées générales des organismes fédéraux et régionaux.
Toutefois, l’Assemblée Fédérale peut mettre fin au mandat du Comité Exécutif avant son terme, par un vote intervenant dans des conditions strictes, telles qu’expliquées dans les statuts de la 3F :
Près de la moitié de l’Assemblée fédérale nécessaire pour renverser le COMEX
« l’Assemblée Fédérale doit avoir été convoquée à cet effet à la demande du quart de ses membres représentant au moins le quart des voix, éventuellement sur proposition de la Haute Autorité du Football, et ce, dans un délai maximum de 2 mois ; les deux tiers des membres de l’Assemblée Fédérale doivent être présents ou représentés ; la révocation du Comité Exécutif doit être votée à bulletin secret et à la majorité absolue des suffrages exprimés. Cette révocation entraîne la démission du Comité Exécutif et le recours à de nouvelles élections dans un délai maximum de deux mois. En cas de révocation, l’Assemblée Fédérale désigne la ou les personnes en charge des affaires courantes, jusqu’à la prise de fonction de nouveaux membres du Comité Exécutif élus ».
Comme on peut le constater, la procédure est très strictes et demande au final, l’accord de près de la moitié des membres de l’Assemblée fédérale, favorable au président Le Graët. Les éventuels frondeurs devront se montrer très convaincants…
