Kaïs, David, Luca, Elyaz, Théo, Sékou ou Mathis ne sont pas tout à fait des apprentis footballeurs comme les autres. Parce qu’ils ont des patronymes célèbres, fils d’anciens pros ou de personnalités médiatiques, leur début de carrière ne passe pas inaperçu.
Au cœur de l’été, à 27 ans d’écart, Kaïs Anelka, 16 ans, a pris le même chemin emprunté par son père, Nicolas, lorsqu’il signait, au même âge, son premier contrat pro en 1996 lui aussi au PSG. Pour un fils de, il n’est pas simple de passer après, d’être à la hauteur d’un père qui a marqué son temps à Paris. D’autant que Kaïs est aussi attaquant et s’expose donc, inévitablement, à la comparaison.
A l’essai à Anderlecht et au Standard Liège, il n’a pas forcément choisi la facilité en optant pour le PSG où il ne s’est engagé que pour une saison. Pour Roméo Beckham, paradoxalement, les attentes ou les espoirs suscités par le parcours de l’attaquant de 21 ans ne pourront jamais être à la hauteur de la notoriété, planétaire, de ses deux parents.
Formé à Arsenal, qu’il a rejoint avec ses frères dès ses 12 ans, il a un temps bifurqué vers le tennis avant de se remettre au foot en 2021 lorsque son père a racheté la franchise MLS de l’Inter Miami.
Et d’effectuer des prestations suffisamment intéressantes en MLS Next Pro, l’équivalent du championnat des réserves professionnelles US, pour être prêté six mois au Brentford FC avec les moins de 21 ans et intégrer l’équipe réserve cette saison avec un contrat d’un an.
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Elyaz, le dernier espoir des Zidane ?
S’il ne doit pas espérer se faire une place en Premier League à court terme, sa marge de progression et son profil technique, joueur offensif de couloir droit, peuvent lui permettre d’envisager une carrière professionnelle honnête. Chez les Zidane, Enzo, le meneur de jeu, Luca, le gardien, Théo, l’attaquant, et Elyaz, le défenseur, ont rapidement chaussé les crampons au sein des équipes de jeunes du Real Madrid.
L’aîné, Enzo (28 ans) est aujourd’hui revenu en D3 espagnole au sein du CF Fuenlabrada après une saison de L2 à Rodez qui a révélé ses limites. International français depuis les U16, Luca évolue depuis la saison passée en D2 espagnole au SD Eibar après avoir fait quelques apparitions en Liga sous les couleurs du Real Madrid, lorsque le paternel était sur le banc, et du Rayo Vallecano, un autre club de la capitale espagnole.
A 25 ans, il a avoué avoir souffert de la notoriété de son père et des critiques qui s’attachaient plus à son nom qu’à ses propres performancesquand bien même il a rapidement opté pour prendre le nom de sa mère, Fernandez, pour plus de discrétion. Du haut de son mètre quatre-vingt quatorze, Théo (21 ans), lui aussi international U16 et U17, évolue encore avec la Castilla du Real depuis deux ans, mais ne parvient pas à s’y imposer vraiment.
Jugé trop lent, pas assez physique malgré une belle vision de jeu, il ressemble au Zizou de ses débuts à Cannes avant sa transformation physique à la Juve. Si le dernier, Elyaz (17 ans), est le plus prometteur des quatre, son poste n’y est peut-être pas étranger. Défenseur latéral, gaucher, capable de jouer dans l’axe, il échappe à toute forme de parallèle avec son père.
Elyaz Zidane, le plus prometteur
Champion d’Europe U17 avec l’équipe de France en 2022, international U18, il est aussi un Merengue pur jus dont les caractéristiques ont déjà attiré l’œil d’Ancelotti qui l’a appelé à plusieurs reprises pour participer à l’entraînement des pros. Dans une ascendance moins footballistique, Mathis Morville, le fils ainé de Didier Morville, alias Joey Starr, jeune gardien de but de 18 ans a signé au Stade de Reims cet été pour évoluer en National 3 avec la réserve champenoise.
Après avoir brillé en Coupe Gambardella sous les couleurs de l’AJ Auxerre, en arrêtant notamment deux penaltys en 8èmes de finale pour éliminer Lille, avant de chuter en quarts face à Rennes, l’ancien licencié de l’US Villejuif a fermé une parenthèse de quatre années dans l’Yonne pour poursuivre une carrière prometteuse marquée par plusieurs convocations en équipe de France U18. On imagine qu’Audrey Crespo-Mara, la journaliste de TF1 et compagne de Thierry Ardisson, rêve d’annoncer un jour dans un de ses journaux d’info la sélection en équipe de France de son fils, Sékou Mara, international U21 et avant-centre de Southampton depuis juillet 2022.
Formé aux Girondins de Bordeaux, il a été acheté 12 M€ par les Saints avec qui il a été aligné à 22 reprises en Premier League la saison passée (1 but, 2 passes décisives) sans pouvoir empêcher la relégation en Championship. Sous contrat jusqu’en 2026, un prêt était envisagé pour celui que Thierry Henry a coché sur sa première liste des Espoirs. De tous les fils de… actuellement sur le marché, il est sans conteste celui qui a le plus de chances de se faire un prénom.
Tom Boissy
