samedi 14 décembre 2024

Gonçalo Martins Vieira : « Petit à petit, le handball grandit à Toulouse »

À lire

Frédéric Denat
Frédéric Denat
Journaliste

A 24 ans, le super début de saison du néo-international portugais Gonçalo Martins Vieira propulse une équipe toulousaine qui se (re)met à rêver d’Europe. Dans cette quête, en ayant échoué d’un rien la saison passée, le Fenix s’est offert le statut d’outsider numéro 1. Entretien pour Handball magazine et Le Quotidien Du Sport.

Peut-on dire que vous réalisez à titre personnel le meilleur début de saison de votre carrière ?

Peut-être bien, oui… mais ma carrière ne fait que débuter donc ça ne signifie pas grand-chose non plus. Mais être troisième après huit journées de championnat est également une belle performance pour le club.

À LIRE AUSSI : toute l’actu du hand tricolore dans votre mag

Vous attendiez-vous à cette montée en puissance ?

Disons qu’elle arrive naturellement car je vis quand même ma quatrième saison à Toulouse. Je commence à être bien en place dans le projet de jeu, je me plais dans ce club donc il n’est pas illogique que mes performances s’améliorent aussi.

Le Fenix a-t-il les moyens de jouer l’Europe cette saison ?

Oui, bien sûr. Même si je connais la difficulté de ce championnat où il est très difficile de faire partie des quatre premiers. Nous avons bien débuté, en prenant notamment des points importants à l’extérieur, mais, pour aller au bout, il faut faire preuve d’une grande régularité, se préparer à traverser des moments plus difficiles. La saison passée, nous avions été performants face aux grosses cylindrées, mais en perdant trop de points face aux équipes de notre niveau. Au final, notre 6ème place était déjà belle car nous avions battu le record de points et de victoires du club sur une saison. Cette 4ème place est un super objectif à atteindre.

Derrière les intouchables Nantes, PSG et Montpellier ?

Terminer derrière ces trois équipes serait un exploit.

Vous avez perdu chez vous face à Nantes 24-34. Pourquoi un tel écart alors que vous êtes plutôt en forme ?

Pour gagner contre une telle équipe, il faut faire le match parfait et espérer que Nantes ne soit pas à son meilleur niveau. Non seulement nous avons fait trop d’erreurs, qui ne pardonnent pas à ce niveau, mais en plus Nantes a fait un bon match.

« J’ai cette saison plus de responsabilités dans le jeu »

N’est-il pas trop difficile de se faire une place à Toulouse entre le Stade Toulousain et le TFC ?

Ce n’est pas évident, mais nous réussissons quand même régulièrement à jouer à guichets fermés. A nous de faire en sorte d’attirer les gens, de leur donner envie de venir nous voir. Je pense sincèrement que tous ceux qui viennent ne sont pas déçus du spectacle. Nous avons en tout cas de bons retours. Petit à petit, le handball grandit à Toulouse.

A titre personnel, pensez-vous avoir encore une grosse marge de progression ?

Oui, à condition de devenir plus constant dans mon jeu. Je manque encore de régularité. Je suis capable de faire de gros matches, mais d’enchaîner avec d’autres plus neutres.

Quels objectifs avez-vous pour votre avenir ?

Mes ambitions restent à court terme, d’aider mon équipe à atteindre ses objectifs, ni plus, ni moins. Par ailleurs, je viens d’honorer ma première sélection avec l’équipe du Portugal, mes efforts commencent à être récompensés. A Toulouse, j’ai cette saison plus de responsabilités dans le jeu car je suis un des joueurs les plus anciens de l’effectif. Je dois d’abord prouver que je suis capable d’assumer ce nouveau statut.

Le Portugal peut-il espérer jouer un rôle au niveau international à court terme ?

De plus en plus de joueurs évoluent dans de grands clubs européens et progressent. Un jour ou l’autre, ça va finir par se voir (rires) ! C’est un travail de longue haleine. A titre personnel, je rentre à peine d’un premier stage et d’un premier match, j’ai donné mon maximum pour profiter à fond de cette première expérience (victoires face à la Tunisie et la Suisse, défaite face à l’Autriche lors du Kempa Trophy, Ndlr).

Pour moi qui ai été formé au Portugal, j’ai apprécié de retrouver ma langue maternelle en jouant au hand ! Ça m’a fait bizarre et en même temps beaucoup de bien. Le niveau des matches n’est peutêtre pas supérieur, mais l’ambiance est vraiment différente. Représenter son pays est un sentiment très agréable.

À LIRE AUSSI : un nouveau duel PSG-Montpellier

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Actu

spot_img
spot_img

À lire aussi