Auteur d’une saison remarquable, Laurence Pithie a démontré tout son talent. Retour sur la révélation de la Groupama-FDJ qui devait prendre la direction de Red Bull-BORA-hansgrohe.
Depuis le début de cette saison, Laurence Pithie n’a pas manqué de faire le bonheur de Groupama-FDJ. A 22 ans, le natif de Christchurch semble avoir trouvé la bonne carburation et a profité de cette année 2024 pour découvrir les plus grandes courses.
Il n’aura pas attendu le mois de février pour valider ses progrès en remportant son premier succès sur la Cadel Evans Great Ocean Road Race. Sa première victoire en World Tour. L’ancien coureur de la Conti de la Groupama-FDJ a pris son temps pour cocher toutes les cases. Et si les prémices se faisaient sentir sur le Tour Down Under, le Néo-Zélandais a surtout transformé l’essai sur Paris-Nice en portant pendant une journée le maillot jaune de leader après deux étapes.
Mais il ne voulait surtout pas manquer sa saison sur les Classiques flandriennes avant de penser au Giro, son premier grand Tour. Sur Milan-San Remo, il termine à la 15ème place sur « la plus longue course de ma vie ».
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« J’aime courir sur les pavés »
Très ambitieux, il veut toujours croire en son potentiel et sa capacité à se faire mal. Comme sur les pavés. Sa nouvelle passion. « J’ai découvert les pavés en arrivant en Europe, il n’y a rien de comparable en Nouvelle Zélande. Les Classiques, c’est une partie du vélo, on doit passer en mode guerrier. J’aime courir sur les pavés, même si j’ai aussi connu des chutes. Le public y fait beaucoup, ça donne une adrénaline supplémentaire. Par exemple, s’entraîner sur les pavés est beaucoup moins plaisant. »
Son équipe n’hésite pas là l’aligner pour lui offrir des responsabilités et souvent être aux côtés de Stefan Küng. « Il aime frotter et il va vite, explique Frédéric Guesdon, son directeur sportif. Avec ce qu’il a montré depuis le début de saison, on sait qu’on peut compter sur lui. » Au moment de conclure la période des Classiques flandriennes, le Néo-Zélandais ressortait avec la confiance au maximum.
« Cette première campagne de Classiques est très prometteuse, j’ai beaucoup appris je suis allé au bout de moi-même sur des courses difficiles. J’ai fait ce que j’aime le plus, courir à l’avant et de manière offensive. Je crois que je dois juste tirer le maximum d’enseignements de cette expérience et tenir bon la prochaine fois. »
Et la récompense est venue de sa participation au Tour d’Italie. Son premier grand Tour en. « Etre au départ à Turin pour trois semaines de compétition est une vraie chance, découvrir son premier grand Tour en étant leader n’est pas anodin. »
Le succès n’a pas été au rendez-vous, mais il a fait honneur à ses couleurs, en tentant de rendre la confiance qu’on lui accorde chez Groupama-FDJ qui ne regrette pas d’avoir misé sur Pithie cette saison, mais qui pourrait perdre sa pépite annoncée chez Red Bull-BORA-hansgrohe…