En recrutant Zaatir cet été, pour porter à cinq le contingent de joueurs tunisiens de son effectif, dont quatre anciens internationaux, Issam Tej, le coach… tunisien du SCO garde un cap qui lui a permis de remonter largement en Proligue.
Seul à la tête du SCO Angers depuis le départ de Denis Tristant, c’est en jeune coach de 44 ans, tout juste diplômé, qu’Issam Tej a abordé le retour en ProLigue. Conforté par son président, Christophe Maniable, mais contraint de faire avec le deuxième plus faible budget du championnat, l’ancien international tunisien a donc dû faire avec les moyens du bord pour poursuivre une dynamique de montée largement initiée par la colonie tunisienne de son effectif.
« Ce sont des joueurs que je connais bien et dont j’apprécie l’état d’esprit, nous dit Issam. A ce moment-là de l’histoire du club, alors que nous cherchons à nous stabiliser à ce niveau, leur profil colle bien à nos attentes. »
Encore en National 1, il n’était pas évident de parvenir à attirer des joueurs d’expérience. Le réseau de Tej a fait la différence, le projet sportif a fait le reste. « Depuis un an, pour recruter, nous nous heurtons à trois problèmes majeurs : soit les joueurs sont trop chers, soit ils ne veulent pas venir en National 1, soit ils sont trop âgés. Or, il me fallait malgré tout des profils techniques et tactiques capables de ramener d’abord le club en ProLigue, ensuite de l’y maintenir. Après avoir renouvelé l’effectif à 90% tous les ans depuis 2019, on souhaitait le stabiliser pour un projet de trois-quatre ans. »
Dans cette quête, équation difficile à résoudre, il n’y avait pas meilleurs choix que de continuer à miser sur Belhareth, Douiri, Ghoul et Saafi, d’y ajouter Zaatir.
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Tej : « Ils jouent avec leur cœur, n’aiment pas perdre, sont des exemples pour les plus jeunes »
« Je connais la culture tunisienne, poursuit Issam Tej. Elle a été façonnée avec des joueurs qui ont la rage, qui jouent avec leur cœur et n’aiment pas perdre. Et en dehors du terrain, ils sont dans la convivialité et aiment la vie collective. Bien vivre et bien travailler ensemble, dans notre sport, ce sont des valeurs importantes. »
Tous proches de la trentaine, les cinq Tunisiens du SCO jouent le rôle de grands frères pour la nouvelle génération angevine, la dizaine de jeunes joueurs ayant entre 18 et 22 ans qui frappent à la porte de l’équipe première. « Dans l’investissement quotidien, le combat pendant les matches, la discipline et l’amour de leur sport, ce sont des modèles pour eux, se réjouit un jeune coach qui ne néglige surtout pas leur expérience, notamment celle de Zaatir en passe lui aussi d’obtenir ses diplômes de coach.
« Je sais aussi qu’ils peuvent m’aider dans ma tâche et être utile à l’équipe. » Après un début de championnat très correct, tout juste atténué par une défaite à domicile face à Besançon, l’ancien pivot cinq fois champion de France avec Montpellier se disait « satisfait du comportement des joueurs. Tous les points que nous avons pris face aux équipes du haut de tableau comme Frontignan (34-32) ou Nancy (39-30) sont du bonus car le maintien se jouera face aux autres. »
Toutes ces équipes qui savent que cette année encore, boosté par son identité tunisienne, le SCO Angers ne lâchera rien. Yassine Zaatir, le dernier arrivé.