Depuis l’arrivée de Fernando Barbeito en 2021, l’US Créteil s’affirme comme une valeur sûre de StarLigue. Au moment d’entamer sa 3ème année à Créteil, le coach espagnol veut encore croire dans la progression du club francilien.
Si, pendant 25 ans, Créteil était une place forte du handball français avec notamment un titre en 1989 et des participations régulières à la Coupe d’Europe, le club cristolien a eu du mal à prendre le virage du professionnalisme, gravitant entre la StarLigue et la ProLigue depuis.
Depuis son retour en StarLigue en 2019, l’USC confirme qu’il passe chaque année des paliers, notamment depuis l’arrivée de son entraîneur espagnol, Fernando Barbeito, en 2021. L’ancien adjoint du coach historique de Barcelone, Xavi Pascual, a tout de suite su se fondre dans le moule cristolien avec l’ambition de toujours faire grandir le club, sans lui faire perdre son identité.
« Chaque année, le championnat en France est de plus en plus difficile, explique-t-il. C’est une StarLigue très dure et compétitive. Une équipe comme Créteil cherche à bien y figurer même si, chaque saison, on perd des joueurs importants, qui partent dans des clubs supérieurs. C’est une fierté pour nous. Ça démontre que le travail se fait bien. Toutefois, c’est négatif car on doit toujours se remettre en route avec un nouveau groupe. »
Créteil dans le grand bain de la StarLigue
Avant de rajouter. « L’an passé, on a perdu Gibelin, parti au PSG, Sissoko, à Nîmes et Piroch, parti pour un bon contrat, en Pologne, à Plock, une équipe qui va jouer la Ligue des Champions. C’est toujours difficile d’aller trouver des joueurs du même niveau. Cette saison est plus compliquée pour cette raison, mais on est content de notre groupe. L’objectif était de se maintenir d’abord et continuer à jouer en 1ère Division. Ensuite, on pourra enclencher la deuxième phase du projet avec l’émergence de jeunes des autres équipes du club. C’est la philosophie du club. On aime voir des talents se révéler. »
Depuis qu’il a posé ses valises dans le 94, Fernando Barbeito a su prendre la mesure de la dimension de Créteil pour accepter de travailler d’abord avec sa philosophie impulsée par la direction des Béliers.
« Depuis que je suis arrivé, je sais la philosophie du club et les idées formatrices qui lui sont chères. Créteil est un club historique, avec un centre de formation exceptionnel d’où sont sortis des joueurs de grand talent comme Nedim Remili, Hugo Descat, Jérémy Toto, Benjamin Richert… On a réussi avec cette philosophie et ces idées. L’an passé, on avait l’un des budgets les plus petits. Plus on a de budget, plus on a de chance d’avoir de bons joueurs. »
« Mais on ne va pas perdre la tête avec notre budget et notre recrutement. On regarde toujours d’abord chez nous ce qu’on a à la maison avant de se renseigner ailleurs. Après, on ne ferme pas la porte aux étrangers qui apportent une autre vision du handball. Avec nos forces et nos idées, on doit, chaque année, solidifier les bases de notre projet aussi bien au niveau sportif qu’au niveau financier. »
« On regarde toujours d’abord chez nous ce qu’on a à la maison avant de se renseigner ailleurs »
Mais jusqu’où peut aller Créteil maintenant et après trois saisons en StarLigue avec de bonnes performances ?
« Je ne le sais pas encore, avoue humblement Barbeito. Les résultats nous ont amené de la confiance. Il est évident que l’on ne peut pas regarder en haut. On doit d’abord éviter de descendre. Cependant, on constate qu’on se rapproche de la valeur des autres équipes. On a fait de bons matches contre le PSG, Nîmes ou Saint-Raphaël. On a battu des formations au plus gros budget que nous comme Chartres ou Dunkerque et Cesson. Ça nous donne de la confiance et de la motivation. On est sur le bon chemin. On doit continuer de travailler et ne pas oublier notre philosophie. »
Le club a depuis gagné en régularité et les années en StarLigue se succèdent avec toujours cette ambition de s’y affirmer. En s’engageant pour deux saisons et une en option, Barbeito ne se voyait pas partir après deux bonnes saisons. L’an prochain, il voudra poursuivre son travail et même plus.
Barbeito sous contrat encore un an
« J’ai une année de contrat encore. Je vais vivre ma troisième année. Je suis très content à Créteil. J’aime travailler avec les jeunes. J’ai la possibilité de le faire ici avec de très bons jeunes. Je le vois avec la N1, le centre de formation et les U18 qui viennent à l’entraînement. Ça leur permet de les incorporer petit à petit. Personnellement, je ferai toujours en sorte de maintenir le club en StarLigue pour permettre aux joueurs formés chez nous de continuer à côtoyer le plus haut niveau. Le club sait que je suis content ici. »
« Je suis heureux de travailler avec mon staff et tous les gens du club comme le directeur général, Kamel Remili, et le président (Alain Bertholom). Je pense qu’ils sont contents de mon travail aussi. Je me sens bien. J’ai envie de rester et je pense que trois ans ce n’est pas encore la fin. On a commencé un travail. On est sur le bon chemin. On avance doucement, mais sûrement. Les feux sont au vert. J’ai envie bien évidemment de continuer mon travail à Créteil. » De quoi offrir une stabilité méritée à Créteil.