mercredi 18 septembre 2024

Handball : et si c’était l’année de Nantes ?

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Jean-Marc Azzola
Jean-Marc Azzola
Journaliste

Après avoir vécu une nouvelle saison haletante, Nantes est finalement venu mourir à un petit point du PSG. En 2024/2025, la quête reste à l’identique : devenir champion de France pour la première fois depuis la création du club (1953).

En toute fin de saison dernière, le coach du H Grégory Cojean s’est montré très ému. « Il y avait forcément de l’émotion quand des joueurs présents depuis un moment quittent le club. Des jeunes en particulier comme Théo Monar (pour Kielce, Ndlr) et Baptiste Damatrin (pour MOL Tatabanya KC, Ndlr) que j’ai recrutés au centre de formation et avec lesquels j’ai travaillé pendant de longues années ».

Si certains joueurs importants quittent le H sur une victoire en Coupe de France (31-23 contre le PSG) et une 2ème place en championnat à un point du PSG, l’entraîneur tient à rendre hommage à tout un groupe :

« L’équipe m’a rendu fier par sa solidarité, son état d’esprit, sa combativité. On n’a jamais rien lâché. On s’est toujours battu même dans les moments compliqués. Nous avons toujours tout donné. Quand on dispute 47 ou 48 matches dans une saison et que l’équipe se bagarre autant, cela reflète son vrai visage. J’ai été satisfait de la régularité et des valeurs dégagées par l’équipe toute la saison ».

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Le PSG reste la bête noire de Nantes

Le H qui a une nouvelle fois buté sur le PSG est-il paré pour décrocher enfin son premier titre de champion de France ? « Le but est d’aller chercher ce titre à terme. On travaille au quotidien depuis des années pour atteindre cet objectif. On souhaite gravir cette dernière marche. De saison en saison, on se rapproche du titre de champion de France. L’année dernière, on finit à un point de Paris. Chaque saison est différente et chaque équipe est différente. »

« Cependant, quand on a de tels objectifs élevés, il faut aussi prendre en compte la concurrence. On n’est pas les seuls à briguer ce titre. En plus, quand on associe le championnat et la Coupe d’Europe, cela conduit à des saisons usantes mentalement et physiquement. On est très ambitieux, mais on connaît aussi l’ampleur de la tâche. L’humilité s’impose ». Pour qu’un exercice soit pleinement abouti, il faudra parvenir à résoudre cette double équation.

« Chaque année, on s’en rapproche »

« L’équipe devra être ambitieuse en se battant à chaque match. Il faudra impérativement une bonne gestion de la charge de travail, de la récupération, des déplacements. Il faudra un minimum de blessés sur la saison. Depuis plus de cinq ans, on alterne avec Montpellier. L’équipe qui dispute la Ligue des Champions finit souvent son championnat 3ème ou 4ème. Elle a donc du mal à se requalifier automatiquement pour cette même compétition. On va essayer de résoudre cela cette année. »

Afin de se donner un maximum de chances, Nantes a ciblé le recrutement en tenant compte de certains départs importants (Damatrin, Maqueda, Monar…). « Il faut trouver l’équilibre dans tout cela ». Si ce point d’équilibre est trouvé, Nantes ne sera pas loin de la vérité.

Un effectif assez étoffé pour jouer sur tous les tableaux ?

Quand on mène de front deux compétitions aussi énergivores mentalement et physiquement que le StarLigue et la Ligue des Champions, surtout pour un club comme Nantes, qui ne vise jamais autre chose que la victoire finale, l’effectif doit impérativement être à la fois quantitatif et qualitatif. « On aura tout un tas de paramètres à gérer pour chercher à aller au bout de ce marathon. Si tout va bien, on aura une saison à 50 matches. Il faudra donc gérer l’effectif sur l’ensemble des compétitions et des terrains européens. Pour y arriver, on aura besoin d’un minimum de réussite également » estime le coach nantais.

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La recrue : Tournat, le grand retour !

Le pivot natif de Niort, international français, Nicolas Tournat est de retour au bercail en provenance de Kielce. Le champion olympique de Tokyo, âgé de 30 ans formé à Nantes où il a évolué avec les pros de 2014 à 2020, s’est engagé au H jusqu’en juin 2027 : « On souhaitait faire revenir Nicolas, un pivot un peu différent de ce qu’on avait  les saisons précédentes. On est heureux et se félicite de ce retour. Mais Nicolas revient dans un club qui a évolué et progressé. J’espère qu’il fera partie de ceux nous permettant de passer un cap » insiste Grégory Cojean.

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