jeudi 19 septembre 2024

Hatadou Sako (Metz) : « L’équipe de France peut me permettre de gagner des trophées »

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Jean-Marc Azzola
Jean-Marc Azzola
Journaliste

Après avoir défendu les couleurs du Sénégal pendant six ans jusqu’en mars 2021, la talentueuse gardienne de Metz, Hatadou Sako (depuis 2020), à 27 ans, défend celles de l’équipe de France (trois ans sont nécessaires pour être éligible pour une autre sélection) puisqu’elle a été appelée pour les deux matches amicaux contre la Suède. Entretien réalisé pour Handball Magazine et Le Quotidien du Sport.

Quels sont vos objectifs à atteindre avec Metz en cette fin de saison ?

En Ligue des Champions, on veut aller au Final Four. On souhaite gagner le championnat aussi car c’est notre priorité. On a également cet objectif de remporter la Coupe de France.

Le doublé championnat-Ligue des champions est-il réalisable ?

Tout l’est avec le début de saison que l’on fait. On y croit de plus en plus. Mais une saison, c’est long, tout peut se passer.

L’équipe de France est également devenue un autre objectif…

Absolument ! Il y a trois ans quand j’arrête la sélection du Sénégal je me suis alors dit : tu fais l’impasse sur des compétitions internationales pendant ce laps de temps. Car à ce moment-là je me fais la réflexion que j’aspire à gagner beaucoup de trophées, des Coupes d’Europe, des Jeux Olympiques, des Mondiaux… L’objectif de l’équipe de France est devenu phare en dehors de ceux avec Metz.

« Qu’on me laisse montrer ce dont je suis capable »

Seriez-vous déçue de ne pas en être aux Mondiaux et aux Jeux Olympiques ?

Bien entendu ! Quand je prends la décision d’arrêter la sélection du Sénégal il y a trois ans, mon but est de faire partie du collectif des JO 2024. Comme je suis une compétitrice, je me dis aussi pourquoi pas participer aux Mondiaux en décembre 2023. Cette participation pourrait m’aider à participer aux Jeux, de sorte que j’aurais déjà mis un pied en équipe de France et non en simple mode préparation si j’étais amenée à y aller. Forcément, à partir du moment où je deviens sélectionnable, mon objectif est d’aller en équipe de France.

Qu’ont donné vos échanges avec Olivier Krumbholz ?

On a un peu discuté. Olivier vient souvent voir jouer Metz. Il ne m’avait rien promis. Je voulais juste qu’on me laisse montrer de quoi je suis capable avec l’équipe de France.

Comment analysez-vous la densité au poste de gardienne en équipe de France ?

L’équipe de France n’est pas en pénurie de gardiennes. Il y a celles qui sont à maturité comme Cléopatre (Darleux, Ndlr), Laura Glauser. Il y avait Amandine Leynaud aussi avant qu’elle ne prenne sa retraite. D’autres jeunes pointent le bout de leur nez. Ce qui m’anime, c’est de relever ce challenge qui est encore plus difficile. J’aime ce qui est compliqué. Je ne me suis jamais orientée dans la facilité. Cela m’apporte du plaisir.

Vous faites un peu le chemin inverse d’une Claudine Mendy.

Nos parcours ne sont pas les mêmes. On n’aspire pas aux mêmes choses au même moment. Claudine arrive en fin de carrière. Elle a voulu prendre un peu de temps de jeu et de plaisir dans une équipe africaine (le Sénégal, Ndlr). Personnellement, je suis en sens inverse.

Je n’ai pas une carrière comme la sienne ni comparable à celle d’autres. Je n’ai pas eu d’opportunité de me montrer en équipe de France en étant jeune. Du coup, j’ai voulu vivre une expérience internationale dans une équipe africaine (le Sénégal, Ndlr). Désormais mon aspiration, ma mentalité, mon handball, mon jeu ont évolué.

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