Très attaché au développement du tennis français, notamment à travers les jeunes, Henri Leconte est bien décidé à s’investir, à l’image de son rôle de président du club de Levallois.
On vous a vu à la Journée Olympique organisée fin juin au Stade de France. C’est un évènement qui vous tient à cœur ?
Oui c’est important, le tennis est représenté, c’est important qu’on soit là en plus pour les Jeux olympiques 2024, ici a Paris. On espère avoir un futur champion olympique dans notre catégorie, mais ce qui est le plus important, c’est de pouvoir partager ca avec tout le monde et tous les autres athlètes. Et puis, bien sûr, avec les gens qui sont passionnés de sport.
On vous a vu échanger quelques balles avec les jeunes, ça peut susciter des vocations…
C’est important, on doit être là pour représenter, pour retransmettre aussi ce que l’on a pu avoir durant toute notre belle carrière, et si on peut le donner et pouvoir trouver un futur grand et bien tant mieux !
« C’est à nous de pouvoir aider les jeunes »
Paris 2024, ça va fédérer ?
Mais ça va fédérer, vous savez beaucoup de gens qui se disent que les Jeux Olympiques ont beaucoup évolué. C’est vrai qu’il y a beaucoup de sports qui arrivent dans ce monde olympique et fantastique.
C’est aussi important pour nos jeunes qui sont parfois à la recherche de certaines voies. C’est important de leur transmettre que le sport peut vous aider, et même créer certaines vocations, donc c’est important de pouvoir être la.
Vous avez envie de vous investir dans ce rôle ?
Bien sûr ! Moi j’aimerais bien, c’est sûr c’est important, vous savez c’est pas parce qu’on a un sport vraiment professionnel à 100 % qu’il faut s’en satisfaire. Pour d’autres, c’est beaucoup plus difficile et compliqué. C’est a nous aussi de pouvoir aider les jeunes.
Ce qui est important, ce sont « les retransmissions ». On a tellement vécu de choses extraordinaires.. c’est aussi ce qui fait qu’aujourd’hui, ces jeunes peuvent être attiré par le sport et peut-être le sport de haut niveau. Dans n’importe quelle discipline.
Concernant le tennis, il y a une génération qui arrive, une qui s’en va ?
Y a une génération qui s’en va et une autre qui arrive, j’espère… Mais vous savez dans chaque discipline, on a toujours une période, parfois des années, où on a une génération qui met un peu plus de temps à éclore.
Le tennis en fait partie. Maintenant, on a la chance d’avoir un stade extraordinaire, une fédération qui bouge un peu, qui va aussi retransmettre certains codes, il faut un peu de temps, on va être prêt pour 2024 alors peut-être que, oui, 2024 va voir sortir un joueur ou une joueuse qui va nous permettre de pouvoir rêver. Parce que c’est vrai qu’on a eu une belle génération qui arrive…
Des victoires en juniors sans lendemain : Henri Leconte explique pourquoi
On voit des jeunes qui gagnent souvent Roland-Garros junior…
Alors ça, c’est autre chose, on gagne Roland-Garros junior, on est champion du monde junior, pourquoi ? La raison est très simple : nous, on joue encore les juniors jusqu’à 18 ans alors que dans d’autres pays, et bien, dès qu’ils ont 16 ou 17 ans, ils arrêtent et sont directement lancés dans le grand bain.
C’est une réflexion à laquelle il faut vraiment réfléchir dans toute l’organisation, au sein de la fédération et de nos clubs, aussi. J’en parle, parce que je suis président de la section tennis à Levallois, le troisième club de France. On a de très bon jeunes, mais faut pas attendre trop tard pour les lancer dans le grand bain, parce que sinon les autres, ont 1 an, a 2 ans d’avance et on se retrouve avec des joueurs comme Carlos Alcaraz qui est vraiment sorti du lot beaucoup plus tôt que les autres.
Il faut avoir une bonne réflexion, aller voir aussi les clubs, les bénévoles, les présidents, rencontrer des gens qui peuvent certainement nous apporter beaucoup de choses.
Propos recueillis par Philippe Carnus (Mon Paris FM)