Benoît Dauga, aux côtés de Walter Spanghero, Claude Lacaze et Christian Carrère, est décédé le 3 novembre dernier à l’âge de 80 ans. Le rugbyman français, originaire des landes, était l’homme d’un seul club, le stade montois.
Le rugby français perd l’une de ses premières légendes, l’ancien Montois qui restera comme un joueur à un grave accident qui mit un terme à sa carmières légendes. L’ancien international part, très complet.
Ainsi, le 12 janvier 1975 lors d’un match Benoît Dauga, vainqueur du premier semble, il a ce petit quelque chose. Avant contre au Stade dijonnais il restera étendu de Grand Chelem français en 1968, nous a quittés le jeudi 3 novembre à l’âge de 80 ans. On se souviendra surtout d’un joueur doté d’un corps longiligne (1m95), on l’appelait même le « Grand Ferré », comme le paysan picard doté d’une force prodigieuse qui avait été un héros de la Guerre de Cent Ans et célèbre pour sa grande taille.
Cette légende du rugby français, née à Montgaillard dans les Landes au pied des Pyrénées, a formé la bande des Quatre Mousquetaires en équipe de France avec ses équipiers Christian Darrouy et les frères André et Guy Boniface, tous aussi originaire des Pyrénées. En équipe de France, il a totalisé 63 sélections en 2ème ou 3ème ligne, dont 9 comme capitaine, et 11 essais entre 1964 et 1972 et a disputé 9 Tournois, dont 3 gagnés (1967, 1968, 1970).
Benoît Dauga, une légende du rugby français des années 70
Grâce à ses premiers pas dans le basket, ainsi que sa taille et son envergure exceptionnelle, il excellait en touche. Son ami, l’ancien joueur et président du Stade Montois, Patrick Nadal se souvient d’un joueur complet et impressionnant :
« Il n’avait pas de points faibles ! C’était un avant moderne, il courait le 100 mètres en 11 secondes. Physiquement, c’était un phénomène. Il avait une dextérité balle en main, il avait une adresse phénoménale. Il courait vite, il sautait haut, il faisait des passes comme un trois-quarts centre, il avait toutes les qualités. » lui, Claude Spanghero et Imanol Harinordoquy lui ressemblaient un peu, avec le même jeu ». Benoît Dauga laisse une trace importante dans l’histoire du rugby. « Il restera comme quelqu’un d’hors-norme. Il avait des qualités exceptionnelles. »
« Il courait vite, il sautait haut, il faisait des passes comme un trois-quarts centre, il avait toutes les qualités »
Benoît Dauga fut aussi un temps recordman des sélections sous le maillot bleu avec 63 apparitions entre 1964 et 1972. « Il n’a pas eu soixante sélections par hasard. C’était quand même un monument. Ce n’était pas comme maintenant, il ne jouait pas tous les deux mois des matches internationaux. »
L’un des matches les plus mémorables restera un match entre le Stade Montois contre une pré-sélection de l’équipe de France juste avant une tournée en Afrique du Sud ; il avait été « royal, exceptionnel et avait fait un match monumental » se souvient Patrick Nadal. Malheureusement, la carrière de Benoît Dauga fut aussi marquée par longues minutes sur le sol après un violent plaquage. Un traumatisme en hyperextension avec étirement de la moelle épinière lui est diagnostiqué, ce qui entraîne une tétraplégie.
« Il avait percuté quelqu’un, c’est sa tête qui a touché sa hanche, il est tombé et est resté au sol, inanimé. Quand il est tombé, il a dit « ne me touchez pas », il ne sentait plus ses jambes et ses bras. Ça lui a sauvé tout le reste et le reste de sa vie. »
Une fin de carrière difficile
Le 12 janvier 1975 marque la fin de sa carrière sportive. Il lui faudra une longue rééducation avant de retrouver des sensations normales. Il restera paralysé quelques années. Cet accident restera comme l’un des premiers graves et médiatisés accidents dans le rugby français et sera une prise de conscience des commotions cérébrales auprès des observateurs. En dehors du rugby, Dauga aimait pratiquer la chasse et jouer aux cartes. Patrick Nadal se souvient d’un ami et d’une belle personne :
« Le hasard de la vie a fait que sa fille a épousé mon fils. Donc on avait des liens assez forts. C’était un grand monsieur. L’homme était très discret, mais qui entourait les jeunes, les protégeait. » Le XV de France lui a rendu hommage avec une minute d’applaudissements en marge du match France-Australie, le 5 novembre dernier.
Olivier Rivaud