C’est incroyable, mais malheureusement vrai ! Versailles explique ne pas avoir trouvé de stade en Ile de France pour accueillir Nice, et sacrifie encore l’esprit de la Coupe en allant jouer à l’Allianz Riviera !
Après avoir joué son huitième de finale à Toulouse, ce qui lui avait réussi sportivement, le FC Versailles a donc de nouveau inversé le lieu du match, et ira jouer sa demi-finale à Nice. Une décision incroyable et très critiquée, que les Yvelinois expliquent avoir été obligés de prendre, après avoir fait tout leur possible pour jouer en Ile-de-France.
Un communiqué pas très convainquant
Dans un long communiqué publié sur les réseaux sociaux, le club a d’ailleurs jugé nécessaire d’apporter des précisions. « Les travaux d’entretien de la pelouse du Parc des Princes (…) Notre choix s’est alors porté sur le stade Charléty mais la Préfecture a émis un avis défavorable (…) Le Stade de France, hors dimension pour un club de notre catégorie, le stade Jean Bouin avec sa pelouse synthétique et le stade Duvauchelle, où un match en retard de National a lieu le même jour, ont été d’autres solutions rapidement écartées », peut-on lire dans un communiqué peu convainquant.
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Si on a du mal à croire qu’il n’existe aucun stade dans toute l’Ile de France (notamment l’enceinte d’Evry Bondoufle, où jouent les filles du Paris FC, ou la Defense Arena…) pouvant accueillir cette rencontre, on s’interroge sur les raisons qui poussent les Versaillais à aller jouer à Nice.
Restait aussi la possibilité de jouer au Mans ou même à Orléans, des enceintes qui se situent à environ deux heures de Versailles. Mais le club n’a pas souhaité prendre cette option. « Nous ne souhaitions pas jouer sur terrain neutre. Nous considérons que ce match doit être une fête populaire pour les deux clubs. Et même si le challenge sportif est très relevé d’affronter une telle formation de Ligue 1 sur sa pelouse, l’option d’évoluer à l’Allianz Riviera s’est finalement imposée à nous », explique-t-il.
En 2000, Calais avait joué son quart et sa demi-finale à Lens
Pour rappel, en 2000, lors de son incroyable épopée en Coupe de France (qui s’est terminée en finale contre le FC Nantes), Calais a joué son quart et sa demi-finale à Lens, distant de 100 kilomètres. Le match avait attiré plus de 38 000 spectateurs.
« Nous lançons un appel à tous les supporters versaillais pour qu’ils viennent nombreux encourager leur équipe à Nice et nous réfléchissons à toutes les solutions afin de favoriser leur déplacement », écrit quand même le club dans son communiqué. Mais aucun effort ne remplacera l’ambiance d’une demi-finale dans un stade uni à sa cause. Le genre de match qui fait la légende de la Coupe de France.
Club d’une ville sans identité foot, noyé dans l’immensité francilienne, le FC Versailles pouvait pourtant saisir la formidable opportunité de son aventure en Coupe pour rallier les fans de foot en Ile de France et ressortir du lot.
Ce choix de jouer à plus de 900 kilomètres va priver des milliers d’amateurs de foot en Ile de France de cette rencontre qui pourrait marquer l’histoire de la Coupe.
Sans compter que ce problème de stade va devenir incontournable la saison prochaine, en cas de montée en National (le club est leader avec 7 points d’avance sur son premier concurrent). Tous les matchs ont lieu en nocturne.