A quelques jours des JO de Paris et de la liste définitive de Jean-Aimé Toupane, la joueuse de Bologne – club qu’elle va quitter cet été – Iliana Rupert évoque les ambitions de l’équipe de France.
Cette préparation va être longue. Comment on gère-t-on ces premiers jours ?
Cela fait toujours plaisir de retrouver les filles. Les marques sont prises pour tout le monde. Il n’y a pas de nouvelles. Tout le monde est déjà venu par le passé. On se connaît toutes. On sait que ça va être intense avec une préparation physique difficile. On doit passer par là pour être performantes lors des JO.
Comment se met en place le leadership ?
C’est quelque chose qui se fait naturellement depuis plusieurs campagnes. C’est important de laisser la nature de chacune ressortir.
Quel est votre rôle dans le vestiaire ?
Naturellement, je suis quelqu’un qui parle beaucoup. C’est un rôle qui me plaît bien.
Y a-t-il une pression particulière autour des JO de Paris ?
Il y a une petite pression, mais elle est positive. Ce n’est pas lourd. On a du mal à se dire que ça arrive enfin. C’est concret, ça arrive. J’ai hâte.
Y pensiez-vous depuis longtemps ?
Ça a toujours été dans un coin de ma tête de manière plus ou moins lointaine. C’est une échéance qui a été présente dans ma jeunesse et lors de mes premières années en pro.
Le fait d’en avoir beaucoup parlé ne génère-t-il pas une pression négative ?
Ça peut être un danger. Mais dans la manière dont le groupe fonctionne, dans la cohésion d’équipe, cette pression peut être gérée. Elle ne peut pas devenir négative. On sait qu’on est à la maison, qu’il y a aussi les autres équipes de France de basket. Il y aura de la pression, à nous de la mettre positivement.
« Je suis quelqu’un qui parle beaucoup. C’est un rôle qui me plaît bien »
Y a-t-il un risque de se déconcentrer avec cet évènement si gigantesque et si festif ?
Les Jeux sont gigantesques et dépassent l’aspect sportif. Mais c’est aussi ça la magie des Jeux. Et ce serait se priver et se restreindre de ne pas être 100% focus basket. Il faut aussi pouvoir profiter de tout le reste tout en étant vigilant. Il faut reprendre le fun qu’il y a autour des JO pour pouvoir réellement en profiter.
Considérez-vous, en dehors des Américaines, que le tournoi est particulièrement ouvert cette année ?
Oui, c’est un tournoi qui est très ouvert. On le voit dans les nations qui sont présentes. Les matches sont de plus en plus serrés. Chaque match, peu importe l’adversaire en face, sera une finale que ce soit dans l’intensité et dans le niveau de jeu proposé. C’est une compétition qui est dure. On ne sait pas qui ira jusqu’au bout.
Avec Valériane (Ayayi) et Janelle (Salaün), vous êtes trois à avoir des frères qui jouent à haut niveau !
Il y a quelque chose de particulier d’avoir une fratrie dans le basket. C’est bien d’avoir une personne qui nous comprend à 100%.
Propos recueillis par Yohan Mouchon