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Interview croisé des frères Briffe (Cesson Rennes) : « On surnomme Mathéo tête de brique, il est borné et obstiné »

L’un a 24 ans, Mathéo, l’autre, 36 ans, Romain. Depuis 2020, les frères Briffe sont réunis sous le maillot de Cesson Rennes. Pour leur plus grand bonheur car, malgré leur différence d’âge, ils sont très complices.

Pouvez-vous nous raconter comment vous avez débuté le handball.

Mathéo Briffe : J’ai débuté à 4 ans au club du Pays de Vannes. Mon père était au club. J’ai pratiqué l’athlétisme, le rugby, le tennis, mais j’aimais le côté collectif du hand par rapport au tennis ou à l’athlétisme.

Romain Briffe : J’ai commencé le hand en Normandie, à l’Entente Val de Reuil Louviers. Je pratiquais aussi le tennis à un bon niveau, le judo aussi, mais je voulais rester avec les copains j’ai opté pour le hand.

Qu’est-ce que ça fait de jouer avec son frère ?

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M.B. : C’est drôle. Quand j’étais petit, je voulais devenir handballeur professionnel. Et je me disais que si je pouvais jouer avec un de mes frères ce serait hyper cool. Il était un de mes exemples quand j’étais petit. Tout le monde aimerait vivre ça je pense. Il y a des frères qui ont joué ensemble, mais ça reste rare.

R.B. : C’est un plaisir. Je suis hyper content de l’avoir comme coéquipier. J’ai eu la chance aussi de jouer avec mon frère ainé (Benjamin, 38 ans, Ndlr).

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Les frères Briffe, caractères opposés

Avez-vous le même caractère ? Lui demandez-vous des conseils ?

M.B. : On n’a pas le même caractère. Tout en me laissant faire ce que je veux, il me donne des conseils, me fait des retours sur mes matchs. Il me donne son avis. On est très proches, on est souvent ensemble, on discute de tout.

R.B. : Sur le terrain, on ne s’engueule pas souvent, on est plus dans l’échange. Des trois garçons, c’est celui qui me ressemble le plus même si on a des traits de caractère différents. Malgré la différence d’âge, on est proches, on échange beaucoup.

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Quelle est sa qualité de joueur que vous aimeriez avoir ?

M.B. : Son côté altruiste, sa vision du jeu pour faire briller ses partenaires.

R.B. : Son tir de loin qui est très puissant. Ses tirs tournent souvent sur les réseaux sociaux. Il est vraiment costaud.

Quelle est sa qualité dans la vie de tous les jours que vous aimeriez avoir ?

M.B. : Son investissement. Quand quelque chose lui tient à cœur, il le fait à fond.

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R.B. : Sa sérénité en toutes circonstances.

A l’inverse, quel est son défaut que vous êtes content de ne pas avoir ?

M.B. : Son côté mauvais perdant, aussi bien sur le terrain que dans la vie.

R.B. : Il est capable de sortir de son match facilement, il doit travailler sur ça.

Son défaut dans la vie de tous les jours ?

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M.B. : Son côté mauvais perdant.
R.B. : Dans la vie, on le surnomme tête de brique, il est borné et obstiné.

Quels sont les objectifs de Cesson Rennes cette saison ?

M.B. : Le maintien dans un championnat très dense, de plus en plus dense chaque année. Une fois qu’on est sauvé, c’est dur d’avoir des objectifs quand on ne joue ni la descente ni une place européenne. On va essayer de terminer le plus haut possible.

R.B. : L’objectif, dans un premier temps, est le maintien. La première partie de saison a été difficile (14ème à l’issue de la phase aller, Ndlr), le championnat est très dense avec plusieurs équipes en peu de points. On veut se maintenir au plus vite. Avant, plusieurs équipes avaient un niveau inférieur, aujourd’hui le championnat a un niveau uniforme, les équipes sont proches.

Comment jugez-vous l’engouement qu’il y a autour de l’équipe ?

M.B. : On a la chance d’avoir une belle salle, de belles infrastructures. Le public répond présent sur la plupart des matchs. Le club met tout en œuvre pour bien accueillir les supporters.

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R.B. : L’arrivée à la Glaz Arena en 2019 a marqué une nouvelle période pour le club. Il s’est bien structuré. A Rennes, il y a la concurrence d’autres sports, mais on a su se créer un noyau de supporters fidèles.

Comment voyez-vous votre avenir ?

M.B. : Je veux prendre du plaisir dans le hand. Ce n’est pas forcément d’être dans les meilleures équipes. Je veux jouer dans une équipe où je me sens bien, même si elle ne joue pas de Coupe d’Europe, tant pis.

R.B. : J’arrête à la fin de la saison. Ce n’était pas une décision facile à prendre mais, après avoir pesé le pour et le contre, je me suis dit qu’il était temps d’arrêter après 16 saisons de joueur. J’ai quelques pépins physiques, j’arrêterai sans regrets. Je vais reprendre ma formation de kiné.

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