mardi 10 décembre 2024

David Tebib (président de la LNH) : « On est devenu un label de qualité »

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Eric Mendes
Eric Mendes
Journaliste

Dans une saison à part, David Tebib fait le bilan des 20 ans de la Ligue Nationale de handball et dresse les pistes de réflexion pour les années à venir. Entretien pour Handball magazine et Le Quotidien Du Sport.

Avant d’évoquer les 20 ans de la LNH, petit retour sur le premier évènement de la saison et le Trophée des Champions. Comment est venu l’idée de ce rendez-vous au Futuroscope ?

C’était un Trophée des Champions de qualité avec Nantes qui affrontait Paris (36-29, Ndlr). Avec la direction du Futuroscope, on a aménagé certains espaces pour célébrer nos 20 ans. C’est devenu le rendez-vous qui lance la saison de handball. C’est pour cela qu’on a décidé d’organiser le jour d’avant les Trophées LNH qui permettent d’ouvrir le bal.

Ça devient percutant dans un lieu unique. Ça confirme la bonne santé du championnat de France et la qualité des salles avec plus de 1 million de spectateurs. C’est 10% de plus la saison dernière. Il y a des curseurs positifs. C’est une grande saison déjà.

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Le championnat de France est-il plus fort aujourd’hui ?

C’est un championnat de plus en plus dense. Il est fou. Tous les matches doivent être joués sérieusement pour être gagnés. C’est le résultat du travail de l’ensemble des clubs qui offrent une telle compétitivité. Les staffs et les joueurs donnent tout. Notre championnat est moins confortable que celui du Portugal, d’Espagne, de Hongrie… C’est une réalité sportive. On a la chance de vivre une saison exceptionnelle avec beaucoup de nouveautés et un anniversaire fantastique.

« Chaque saison, les compteurs au niveau des supporteurs explosent »

Quel bilan faites-vous de ces 20 ans ?

Quand on regarde dans le rétro, on peut être fier du travail effectué par tous mes prédécesseurs, l’ensemble des clubs, des entraîneurs et des joueurs. On travaille bien avec la Fédé. Tout cela donne des chiffres qui décrivent la passion autour du hand. Il y a une véritable appétence pour notre championnat, avec chaque saison des compteurs au niveau des supporteurs qui explosent. C’est fini l’image du sport de gymnase.

On l’a dépoussiéré. Un match de championnat est une réelle expérience avec des animations. Le sport doit devenir de l’Entertainment et de l’évènementiel. Les clubs font un remarquable travail pour. La flamme est là et on va faire en sorte que l’on puisse encore la faire grandir.

Les audiences suivent-elles ?

On le voit avec notre partenaire beIN SPORTS ou encore Handball TV, ainsi que nos différents supports médiatiques. On a des audiences solides. On va arriver au cap des 100 000 inscrits sur Handball TV avec bientôt avec plus de 15 000 abonnés payants. Ça commence à être des bases solides. J’avais poussé pour le dispositif qui est le nôtre aujourd’hui avec notamment l’arbitrage vidéo qui va être une aide et une expérience pour les téléspectateurs. On a la chance d’avoir un partenaire historique qui nous aide.

Au niveau des infrastructures, sentez-vous que depuis 20 ans cela a évolué ?

On a eu la salle de Chartres, Le Colisée (3810 places) qui est sorti de terre. On a aussi l’Arena Grand Paris qui vient d’être inaugurée à Tremblay-en-France (7000 places). Des rénovations vont arriver, notamment à Cherbourg ou encore Dunkerque.

La LNH mise sur la rénovations des salles 

Quelles sont les nouveautés de cette saison ?

La formule de ProLigue avec une phase aller-retour qui va concerner les clubs placés entre la 2ème et la 9ème place. Le premier sera tout de suite en StarLigue à l’issue de la phase régulière. C’est la fin des playoffs que l’on a connus. C’est plus simple. Le premier monte et devient champion. Les autres équipes feront une phase finale pour désigner la dernière montée. Il y a une exigence pour monter en ProLigue.

On a connu des accidents, on ne s’en cache pas. Economiquement, on sait qu’il y a une tension économique mondiale. On n’est jamais à l’abri d’un accident. Aujourd’hui, il faut l’intégrer. On doit travailler en amont pour l’anticiper et bravo à la CNACG, notre gendarme financier, qui fait un gros travail pour anticiper du mieux possible. On n’est jamais à l’abri. Mais c’est difficile de devancer l’imprévisible.

Quelle est la suite pour la LNH ?

Il faut digérer cette séquence et harmoniser toutes les avancées de ces dernières années. Il y a eu des risques fait ces dernières années comme le passage à 16 clubs en pleine période de Covid. La prochaine étape est de faire en sorte qu’il y ait une qualité de spectacle et d’accueil la plus uniforme possible. On veut devenir un label de qualité. D’un point de vue sportif, on est déjà à un très haut niveau grâce aux joueurs et aux entraîneurs. On doit continuer ce travail autour de l’enjeu sportif dans les salles. On voit les succès qui sont au rendez-vous.

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