mercredi 24 avril 2024

Ismaël Kamagate (Paris Basketball) : « J’ai la NBA en tête »

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Arnaud Bertrande
Arnaud Bertrande
Rédacteur en chef — Pole Sport Lafont presse

Drafté en juin en 46ème position par Denver, le pivot du Paris Basketball Ismaël Kamagate (22 ans) ne devrait plus rester très longtemps en France vue la saison qu’il réalise… Entretien réalisé pour France Basket et Le Quotidien du Sport.

Comment se passe la saison avec le Paris Basketball ?

Au début, c’était un peu compliqué, mais on a décroché une victoire très importante contre Le Mans qui a lancé notre saison.

Comment vivez-vous cette première expérience en EuroCup ?

C’est une expérience enrichissante dans une nouvelle compétition plus relevée que le championnat de France. C’est plus tactique. On joue parallèlement le championnat donc il y a de la fatigue, il faut être intelligent.

Cela fait quoi d’avoir un coach, Will Weaver, qui a été assistant en NBA ?

On a adopté le format NBA à l’entraînement. On a un bloc d’entraînement le matin et l’après-midi on est libre. Nous avons fait beaucoup de scouting, beaucoup de shoots. Avec les déplacements et les matches qui s’enchaînent, on n’a pas vraiment de temps à se consacrer à nous.

Est-on plus à l’écoute avec un coach qui a connu la NBA ?

Je ne dirais pas ça. Je suis un jeune joueur et j’ai encore beaucoup à apprendre, donc je prends de tout le monde. Ce n’est pas parce qu’il a été en NBA que je vais encore plus l’écouter qu’un autre coach. Quand on est en apprentissage, il faut toujours être à l’écoute.

Un coach et un président américain, des matches délocalisés à Roland-Garros ou à Bercy, n’avez-vous pas l’impression d’être dans un club NBA ?

C’est un club très flashy ! Il a une très belle vision de Paris en organisant de grands événements. Cela fait toujours plaisir car le public suit. Au final, c’est un plaisir de jouer pour cette équipe.

La NBA, un championnat à découvrir pour Ismaël Kamagate

Qu’avez-vous retiré de la Summer League que vous avez jouée cet été avec Denver ?

Une intensité très, très élevée. En NBA, il n’y a pas un moment où tu peux te reposer. J’en garde aussi les conseils que les coachs Summer League, G-League et NBA m’ont donné pour continuer à progresser.

Que vous ont-ils demandé de travailler ?

Surtout l’intensité, toujours donner des coups, taper en premier avant de se faire taper. Et rester dans mon rôle. C’est comme ça que j’irai plus vite les rejoindre.

Drafté en 46ème position, estimiez-vous avoir votre place en NBA dès cette saison ?

C’était mon souhait.Après, ça ne s’est pas fait. Je ne devais pas être encore prêt… Mais je suis encore motivé à y aller car la franchise me montre toujours de l’intérêt. On est tout le temps en contact, ils suivent chacun de mes matches. Après chaque match, on fait toujours un debrief et c’est très motivant.

N’est-ce pas compliqué de revenir en France quand on a touché son rêve (NBA) du doigt ?

Je le prends bien parce que je découvre une nouvelle compétition avec la Coupe d’Europe. C’est un peu un format NBA car on enchaîne beaucoup de matches. J’ai également à cœur de relever le niveau du club. C’est très important pour moi.

Quand vous avez entendu votre nom à la draft, étiez-vous content ou espériez-vous mieux ?

J’étais quand même content car c’est quelque chose de se faire drafter. Quand on m’a annoncé 46ème, je me suis dit que les 45 de devant je vais essayer de les bosser (sic). Il ne faut surtout pas que je me démotive, mais que j’aille de l’avant et que je montre que je suis là et c’est ce que j’essaye de faire cette saison ; montrer que je suis là avec en tête d’être en NBA la saison prochaine.

Wembanyama, un rival parisien

Avez-vous gardé des choses de la draft et de la Summer League ?

J’ai gardé quelques trucs, mais ce n’est pas ça qui va faire que j’ai plus envie d’aller là-bas. A la limite, si je n’avais rien pris, ça aurait été mieux, je me serais dit : « Il faut que j’aille chercher, il faut que j’aille chercher ! (il répète) »

Vous avez fêté votre première sélection en équipe de France contre la Lituanie. Qu’avez-vous ressenti ?

C’est une très grande fierté. J’ai passé plus d’un an et demi à être un partenaire d’entraînement. Mon travail paye et je suis très honoré d’avoir fait cette fenêtre.

Aux contres, aux rebonds et à l’évaluation, vous êtes à la lutte avec Victor Wembanyama pour la place de numéro 1 en Betclic Elite. Comment vivez-vous ce mano à mano ?

On a des jeux différents, dans des équipes différentes. Il est plus porté sur l’attaque, sur mettre des points et la défense, et moi je suis plus focus sur la défense, sur la dissuasion, sur prendre des rebonds. Quand je le vois devant, ça me motive à aller plus haut, on se challenge comme ça et on verra où ça nous mène en fin de saison…

La médiatisation qui est la sienne ne vous ferait-elle pas peur quand on connaît votre timidité ?

Je n’y ai jamais réfléchi. Même si c’est incroyable, je pense que comme lui je n’aurais pas vraiment calculé. C’est sa force, il est humble et ne se prend pas la tête, il veut juste jouer !

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