BREST – PSG (18H45)
Sans lui, rien n’aurait certainement été possible pour un Stade Brestois qu’il a fait monter en Ligue 1 en 2019 avant de s’en aller faire de même à Auxerre en 2022 pour sa cinquième accession en tant qu’entraîneur.
« Nous sommes montés en Ligue 1 au bout de trois ans, mais comme ils ne m’ont proposé qu’un contrat d’un an, j’ai préféré décliner pour rejoindre Auxerre où je suis aussi resté trois ans. Et j’ai n’ai aucun regret même si j’ai énormément apprécié ce club, cette ville et cette région. »
« L’image familiale et conviviale que renvoie le Stade Brestois est authentique, elle correspond à la réalité, parce que les gens sont adorables, et elle explique en partie les bons résultats du club depuis deux ans. Leur parcours est fantastique et finalement prévisible si on analyse bien l’excellent travail qu’effectue le directeur sportif. »
« Parce qu’il ne se trompe pas, ou très peu, sur ses choix de joueurs, Grégory Lorenzi est à la base de tout, bien davantage qu’un président qui est quand même très absent. Je suis avec assiduité et passion leur parcours européen, je le trouve fantastique. »
« Mais, désormais, le plus dur va commencer pour l’équipe d’Eric Roy, cette deuxième partie de saison s’annonce très compliquée avec l’enchaînement de matchs à gros enjeux en championnat comme en Ligue des Champions. Les joueurs vont devoir se transcender encore pour espérer aller le plus loin possible tout en assurant le coup en Ligue 1. Je les crois capable de relever ces deux défis. »
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Joueur (1971-1990) Patrice Colleter « Je m’identifie à cette équipe »
Avant de gagner la Coupe d’Europe des Vainqueurs de Coupe avec le PSG en 1996, le défenseur latéral gauche, pur produit de la formation brestoise de la génération Le Guen-Guérin, a marqué son temps au sein du club du président Yvinec.
« Retrouver le club en Ligue des Champions est surprenant, mais mérité eu égard à ce que l’équipe a montré la saison passée en termes de qualité de jeu et d’énergie déployée. Si le collectif est à la base de cette réussite, il ne faut surtout pas sous-estimer la qualité individuelle des joueurs. Sans ça, même avec un super état d’esprit, il n’y aurait pas de résultats. »
« L’impact d’Eric Roy est aussi déterminant qui a su construire son projet et donner confiance à ses joueurs, les persuader qu’ils pouvaient le faire. En tant que Brestois, je m’identifie totalement à cette équipe dont le parcours me fait un peu penser à l’épopée de Bastia en 1978 qui reposait sur un état d’esprit exceptionnel, un groupe soudé et des individualités fortes au sein d’un club de même dimension familiale. »
Agent de joueurs : Yvon Pouliquen « Brest retrouve ses valeurs d’antan »
Quarante ans après avoir fait ses débuts en L1 avec le Stade Brestois, son club formateur, l’ancien milieu défensif et entraîneur, devenu agent de joueurs, analyse le phénomène brestois.
« Dès son arrivée, Eric Roy a réussi à créer une osmose et la qualité de son travail porte ses fruits dans la continuité de la saison passée. Brest retrouve ses valeurs, celles d’une équipe qui ne lâche jamais rien et qui, en plus, n’est pas dénuée de talents individuels. On ne le dit pas suffisamment, mais ce groupe est de grande qualité, parmi les 6-7 meilleurs de Ligue 1, et l’une des principales difficultés pour le club sera de le conserver. »
« Car, au-delà de ce parcours exceptionnel qui n’est qu’un bonus, l’objectif est d’assurer la pérennité du club en L1. Brest devient attractif sportivement, mais va devoir moderniser ses infrastructures, son centre de formation, d’entraînement et construire un nouveau stade pour représenter encore plus dignement un foot breton qui a eu jusqu’à cinq clubs en L1 en même temps. »
« Face au beau jeu de Nantes ou de Lorient, Brest a toujours incarné un foot plus guerrier… à l’image du plus représentatif des joueurs actuels, Chardonnet, qui a été formé au club, a connu la remontée en L1 et qui, à force de travail, est aujourd’hui un vrai joueur de Ligue des Champions ! »
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Propos recueillis par Frédéric Denat