vendredi 29 mars 2024

Jean-Michel Aulas : « Il y a vraiment une montée en puissance du foot féminin »

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Principal instigateur de l’explosion du football féminin en France, le patron de l’OL vient de prendre la présidence de la commission du football féminin de haut niveau au sein de la Fédération française.

A quoi va servir cette commission ?

C’est en quelque sorte une Ligue à l’intérieur de la fédération. J’ai accepté avec joie d’en prendre la présidence. C’est une commission de dix personnes qui doit permettre de se projeter dans l’avenir. Les pays européens, notamment l’Angleterre, investissent beaucoup dans le futur.

Ada Hegerberg a récemment déploré le manque d’investissement de la Fédération dans le football féminin. Quels sont les axes de progression ?

On s’apprête à créer une commission des joueuses pour qu’elles nous fassent remonter l’intégralité des sujets. Il y a eu un peu de malaise après le tweet d’Ada, j’ai appelé le président de la fédération pour m’en excuser. On s’est mis au travail. Cela me donne encore plus d’éléments pour proposer des aménagements sur le calendrier, sur la licence professionnelle, sur la restructuration des championnats. Tout un tas de décisions seront bientôt prises.

Aulas veut accélérer le développement du foot féminin

C’est-à-dire ?

Il y aura des dispositions pour améliorer l’ensemble des équipements minimum des clubs de D1, aussi en terme d’assistance médicale et de préparation physique. Également sur le plan de la diffusion : à Lyon, nous avons installé une nacelle qui permet au diffuseur d’avoir des retransmissions de qualité. Cette licence permettra d’imposer à ceux qui sont en D1 de respecter les normes pour permettre une meilleure qualité et une meilleure distribution.

Pensez-vous que le football féminin peut encore gagner en notoriété ?

On voit tout de même que le niveau d’affluence dans les stades est infiniment supérieur aux autres sports féminins qui ont des médailles régulièrement. Il y a vraiment une montée en puissance du football féminin. On le voit aussi avec les sponsors : les niveaux de revenus sont supérieurs au niveau de la L2 masculine. Ada se plaignait du niveau des autres clubs, on constate cette saison qu’il y a cinq clubs du niveau de l’OL : le PSG, Montpellier, Bordeaux, le Paris FC et même Fleury. La compétition est beaucoup plus relevée.

A terme, faudra-t-il réformer la D1 féminine ?

Nous ne sommes pas très favorables à une refonte de la D1. Quand on aura résolu la restructuration des championnats, il faudrait un peu plus de clubs en D1 et un peu moins en D2 et peut-être faire évoluer le Régional. Il faut sûrement trouver une réflexion stratégique pour faire progresser la notion de football professionnel féminin.

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