dimanche 10 novembre 2024

Jean-Michel Aulas raconte Bruno Genesio : « Bruno a un grand sens tactique »

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Jean-Michel Aulas n’est plus Président de l’OL. Pourtant, il garde un regret éternel de ces dernières années, la non-prolongation de son coach, Bruno Genesio en 2019. Une décision lourde de conséquence pour le Président Lyonnais qui consommera 3 entraîneurs jusqu’en 2022.

Jean-Michel Aulas respire la nostalgie quand il évoque celui qui sera resté 3 ans et demi sur le banc de l’OL. Un temps long qui a permis à un entraîneur de se forger une expérience unique et avec un cv qui a grandi depuis. Il est le seul français à avoir battu Guardiola, Mourinho et Ancelotti, avec Klopp, il partage au moins ce point commun. Qu’est-ce qui fait que Bruno Genesio soit un entraîneur hors du commun dans les grands matchs.

Bien sûr, certains disent que c’est un homme des grands matchs avec ses équipes. l’OL peut en témoigne. Il y a tout de même une contradiction, en outre, les résultats des Gones avec le Français. « L’homme correspondait parfaitement à l’esprit lyonnais, c’est-à-dire dans la discrétion mais dans l’efficacité. La confiance s’est nouée autour de valeurs humaines. Et puis, Bruno était très lié à Gérard Houllier, qui en disait beaucoup de bien. Mon mentor, en toutes circonstances, a toujours été Gérard. »

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Jean-Michel Aulas rend hommage à la fidélité de Genesio

Homme fidèle et désireux de passer derrière l’institution, Jean-Michel Aulas chez nos confrères d’Eurosport détaille la philosophie de Bruno Genesio : « Je le sais aussi par les autres présidents qui ont eu à le manager : il est d’une fidélité incroyable. C’est-à-dire qu’il ne va pas, par rapport à l’institution dans laquelle il travaille, se mettre en avant. Lui, il passe après. Dans l’ordre de ses priorités, c’est institution, président et l’entraîneur vient derrière. ».

Aulas va même plus loin et raconte cette anecdote désormais célèbre grâce à la victoire de l’OL 2-1 à Manchester City (dernier club à s’être imposé à l’Ethiad en Europe). « Au retour, Khaldoon Al Mubarak (ndlr : président et propriétaire de City) vient me voir avant le match et me dit : « Jean-Michel, on est sur nos gardes parce que tu as un entraîneur qui inspire le respect de Pep Guardiola ». A City, ils se méfiaient plus de Bruno que de notre équipe. ». Derrière cette réussite, la volonté de prouver que Bruno Genesio est bien un entraîneur qui s’exporte. À Rennes puis avant cela en Chine, Genesio a réussi.

« Pep Genesio, un surnom méprisant et un délie de sale gueule »

Jean-Michel Aulas tance les détracteurs de son ancien entraîneur entre 2015 et 2019. Pour l’ancien boss de l’OL, le surnom accordé à Genesio est une surprise dans le mauvais sens de sa définition. Reste que JMA met en avant les valeurs et les qualités du Français qui aura réussi une carrière d’entraîneur plutôt courte mais réellement intéressante.

« Est-ce qu’il peut réussir ailleurs qu’à Lyon ? Est-ce qu’il gagne parce qu’il a une équipe très forte et grâce à son identité lyonnaise ? Ou est-ce qu’il gagne parce que c’est un super tacticien ? Cette étiquette lyonnaise ne lui a pas rendu service. Mais je leur disais (aux Présidents qui cherchaient à enrôler Genesio) à tous qu’il allait faire un travail exceptionnel. C’est un meneur d’hommes et je n’ai jamais vu un coach travailler autant. » Face au Real Madrid, Bruno Genesio a encore convaincu l’Europe qu’il fallait toujours compter sur lui pour un exploit…

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