LE HAVRE – LYON (17H)
L’actuel boss du doyen des clubs français n’est pas loin d’être aussi le président le plus âgé de Ligue 1. Avec ses 68 ans, Jean-Michel Roussier n’est devancé que par Bernard Serin à Metz (73 ans) et Waldemar Kita à Nantes (70 ans). A défaut, il est de loin le plus expérimenté.
Vous êtes un des rares présidents en activité à avoir exercé cette fonction dans plusieurs clubs. Estce bien perçu par les supporteurs ?
Je n’ai jamais ressenti d’opposition. En fait, je ne suis resté qu’un an et demi à Nancy, entre mes années à l’OM et au Havre, les deux clubs où j’ai vraiment été dans la durée, disons les plus marquants.
Comme entre chaque expérience j’ai aussi vécu d’autres aventures professionnelles, et comme la réalité de l’OM est très différente de celle du HAC, ça n’a jamais posé de problèmes particuliers. Ce n’est pas comme si j’étais passé du PSG à l’OM ou inversement. Prendre ce chemin-là, personne ne s’y est encore essayé (rires) !
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Etre président du Havre, en quoi est-ce différent que de l’être à Nancy ou à l’OM ?
Déjà, un préalable, quel que soit le club, à ce niveau, ça demande la même totale implication au quotidien. Seul l’environnement change et la pression qu’on subit à Marseille est évidemment plus forte qu’ailleurs. Quand on est passé à l’OM, je pense qu’on est prêt pour aller partout.
Votre parcours est une alternance entre clubs et expériences médiatiques au sein de Mediapro, Onzéo ou CFoot. Qu’en avezvous retiré ?
Parce qu’elles ont été complémentaires, ces expériences m’ont beaucoup enrichi. Car même si je n’étais pas aux commandes d’un club, j’étais quand même au cœur de l’actualité de la L1 et de la L2, de cette mécanique qui lie les clubs et les médias. Ce parcours a été un incontestable élément de facilitation pour moi. Au quotidien, Le Havre bénéficie aujourd’hui de cette expérience à travers notre combat pour les droits télés, les relations avec la presse, l’image du club de manière générale.
« Quand on est passé à l’OM, on est prêt pour aller partout »
A chaque club existe t-il un profil de président idéal ?
Parce qu’il est très difficile de durer, le président idéal n’existe pas réellement. Par contre, à chaque club correspond un profil de président différent. En fonction d’une région, d’une culture, le rôle du président sera différent. Plus que l’OM où je débutais, je pense que Le Havre est le club qui me correspond le mieux.
Pourquoi ?
Parce qu’il arrive à la fin d’un long parcours qui m’a amené à tirer profit de toutes mes expériences passées, de toutes mes erreurs. Je me sens plus légitime, plus efficace aussi.
Vous vous êtes formé à l’OM…
L’OM a été très formateur pour moi. J’y ai fait beaucoup d’erreurs qui, au final, m’ont rendu plus fort.
Des regrets ?
J’assume tous mes choix, et tous ceux que j’ai pu faire pour les entraîneurs et les joueurs. A Nancy, je suis content d’avoir choisi Perrin, qui a sauvé le club, puis Garcia. A l’OM, je regrette de ne pas avoir gardé Henri Stambouli qui nous a quittés récemment et qui était un super mec. Au Havre, je ne peux que vanter les mérites de Bodmer et de son équipe, le choix d’Elsner était aussi le bon.
Connaitrez-vous un quatrième club ?
Non, je suis bien au Havre, ce sera mon dernier…