jeudi 25 avril 2024

Jean-Pierre Vandaele : «Il y a la place à Dunkerque pour le hand et le foot »

À lire

Jean-Pierre Vandaele (63 ans) adjoint au maire en charge du commerce, de l’artisanat et des PME de la ville de Dunkerque, préside l’USDK depuis 2011, le dernier club champion de France (en 2014) avant l’hégémonie du PSG.

Qu’est-ce que ça fait d’être le dernier club à avoir été champion de France avant la mainmise du PSG sur le championnat ?

Jean-Pierre Vandaele : C’est une certaine fierté car, quand je suis arrivé en 2011, malheureusement l’USDK n’avait rien gagné. Et, en 2011, on gagne la Coupe de France, puis le Trophée des Champions (2012, 2013), la Coupe de la Ligue (2013) et le championnat (2014) !

Ça nous a mis dans une certaine dynamique. Mais les recrutements suivants, on n’a pas eu le même état d’esprit. C’est toujours très difficile de rester au plus haut niveau. Surtout que notre budget n’a pas augmenté contrairement au PSG qui a des revenus bien plus importants.

Depuis plusieurs années, Dunkerque stagne. Que manque-t-il au club pour retrouver le podium ?

Il ne manque pas grand-chose puisqu’on est toujours à un ou deux points des places européennes. C’est vrai que notre budget a peu évolué, on est toujours aux alentours des 3,9 M€, ce qui ne nous permet pas de faire un recrutement exceptionnel. On s’appuie beaucoup sur nos jeunes et on a eu, il y a trois ans, un trou dans les générations.

Par contre, depuis l’année dernière et cette année, on sort des jeunes joueurs à l’image de Gabin Martinez qui est arrière droit gaucher. Ce sont des jeunes sur lesquels on peut vraiment s’appuyer pour l’avenir. Je pense que l’on peut terminer cette saison dans les 4-5 premiers. C’est d’ailleurs l’objectif que j’ai fixé.

« Patrick (Cazal) a toujours la même envie, il n’y a pas de lassitude »

Depuis votre arrivée, c’est toujours le même entraîneur, Patrick Cazal…

C’est quelqu’un qui a un certain charisme avec les joueurs, qui nous a fait tout gagner aussi et qui a partagé toute l’aventure avec le club. Aujourd’hui, il a comme ambition de rester puisqu’on aura, la région s’y est engagée, la construction d’une grande salle. Patrick a toujours la même envie, il n’y a pas de lassitude.

Si je regarde un autre club en exemple, je ne pense pas que Patrice Canayer va quitter tout de suite Montpellier. On est dans le même schéma.

Que va changer cette nouvelle salle ?

Aujourd’hui, je ne peux pas recevoir le public comme j’aimerais. On est limité à 2200 places. Tous nos matches sont pratiquement complets. La salle manque de confort. C’était une ancienne salle omnisport aujourd’hui transformée et dédiée au handball, et ce n’est pas un outil pour nous développer économiquement.

Je n’ai pas besoin d’une salle de 10 000 places, mais 5 ou 6000 est une jauge qui nous irait très bien et, à la rigueur, elle pourrait même être utilisée par d’autres sports.

« C’est justifié par rapport à ce qu’il (Dylan Garain) réalise »

Que pensez vous de la sélection de Dylan Garain parmi les 35 Bleus pour le Mondial ?

C’est justifié par rapport à ce qu’il réalise. C’est un joueur qui nous avait été prêté par le PSG (en 2017/2018, Ndlr) et on aurait aimé le garder. Malheureusement, il a dû partir (à Nîmes, Ndlr). Dans le même temps, il s’est blessé et n’a pas pu être appelé plutôt en équipe de France.

On l’a fait revenir et, depuis qu’il est revenu, il est performant. Il a même resigné (jusqu’en 2022, Ndlr) ! En ce qui concerne la sélection, je suis très fier et très content pour lui. Il a le mental pour y arriver et je sais qu’il va réussir.

D’autres y auraient-ils leur place ?

On a Samir Bellahcene qui est un gardien en pleine progression. On aurait pu avoir le pivot Benjamin Afgour. Il y a surtout des jeunes qui arrivent, qui sont en équipes de France jeunes. On en a quatre et je pense qu’on va les retrouver sous le maillot tricolore.

Comment se passe la cohabitation avec le club de foot qui évolue en Ligue 2 ?

En nombre de spectateurs, de partenaires et grâce à l’ancienneté et notre encrage dans la ville, on est toujours le sport numéro un. Maintenant, je suis ravi que le foot soit monté en deuxième division. Nous, nous sommes en première division depuis plus de 20 ans et on a gagné pleins de choses, je leur souhaite le même bonheur. Il y a de la place pour les deux clubs.

Propos recueillis par Grégoire le Ray

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Actu

spot_img
spot_img

À lire aussi