Jean-René Bernaudeau le manager de Total-Direct-Énergie ne souhaite pas tirer de plan sur la comète. Pour lui, il est trop difficile de juger cette année 2020 tronquée par la crise sanitaire. S’il attendait un peu plus de ses coureurs, le mercato réalisé annonce une saison prometteuse. Bilan.
« L’année a été tellement compliquée. Il est difficile d’en tirer trop de conclusions, de faire un bilan par rapport à nos performances. Nous étions bâtis pour exister sur des Flandriennes qui ont été reportées et concentrées en fin de saison. Et on savait que le parcours du Tour de France était trop vallonné pour nous. Je ne suis donc pas en position de juger mes coureurs.
Je sais ce qu’ils valent et je sais aussi que, parfois, les planètes ne sont pas alignées. Sur le Tour, Lilian Calmejane n’était pas dans le rythme (abandon après la 7ème étape). Bonifazio s’est blessé dès la deuxième journée.
C’est une année à oublier. Dont on se souviendra surtout à cause de la Covid, et de la violence générale de la plupart des courses. Il y a eu beaucoup de chutes. Ça a frotté énormément et tout le monde était tendu à l’idée de rattraper le temps perdu. Une année, sauve qui peut, où les grosses équipes s’en sont normalement mieux sorties. »
« Nous recherchions exclusivement des profils de montagnards et de puncheurs »
Sur le mercato : « Nous nous sommes attachés à remplir les cases libérées par les départs de Calmejane et Hivert. Ils ont libéré des budgets pour recruter. Nous recherchions exclusivement des profils de montagnards et de puncheurs.
Dans cette logique, nous avons sauté sur les opportunités d’intégrer Pierre Latour à notre projet. Ainsi que Alexis Vuillermoz et Alexandre Geniez, pour un recrutement qui est allé au-delà de nos espérances. En plus, nous avons aussi pu accrocher Boasson-Hagen et Lawless. Pour finalement effectuer un des plus gros recrutements du circuit cette année. »
« Dans les classiques, le collectif doit nous guider »
Retrouvez toute l’actualité du cyclisme dans Cyclisme magazine
« Je me refuse toujours à annoncer des objectifs en termes de nombre de victoires. En 2020 comme en 2021, la pression sera la même, pour mettre en place notre savoir-faire et avoir de l’ambition.
Le recrutement a été effectué en conséquence et nous permet d’avoir le droit d’être ambitieux sur certains secteurs. On pense évidemment à la qualité de notre effectif. La présence d’un ancien meilleur jeune (Latour) notamment, nous ouvrira les portes du Tour de France.
On espère d’ailleurs que le départ en Bretagne, où Vuillermoz a gagné deux fois le Grand Prix de Plumelec-Morbihan, nous permettra de débuter une nouvelle dynamique. Latour n’a pas été épargné par les pépins depuis deux ans. Si ça pouvait lui sourire enfin, on peut faire un gros démarrage.
On compte aussi beaucoup sur Niki Terpstra qui sort d’une période difficile. Après trois fractures, et qui entend renvoyer la confiance que l’équipe lui a accordée. Dans les Classiques, le collectif doit dominer et nous guider. Avec Boasson-Hagen et Turgis, nous n’aurons rien à envier aux autres ! »