22 ans après avoir créé l’équipe Bonjour, Jean-René Bernaudeau est toujours bien présent, à 65 ans, au coeur d’un peloton qui a beaucoup évolué, mais où il assure défendre les mêmes valeurs. A l’aune d’une saison marquée par l’arrivée de Peter Sagan, Cyclisme magazine l’a retrouvé aux côtés de Damien Ricour-Dumas, le vice-président corporate brand & advertising d’un sponsor, TotalEnergies, plus présent que jamais.
Quelle est l’origine de votre partenariat ?
Jean-René Bernaudeau : Notre travail, avec la directrice des opérations, est d’avoir une liste de prospects que nous invitons régulièrement sur les épreuves majeures ; nous avons accueilli Fabien Choné et Martin Bertran, respectivement co-fondateur et directeur de la communication de Direct Energie sur une étape du Tour de France, et cette journée a été déterminante dans leur envie d’investir dans le cyclisme, les 14 millions de spectateurs sur le bord des routes correspondant parfaitement à leur cible. Une belle histoire est née ce jour-là.
Quel est le sens de ce partenariat pour vous ?
J-R.B. : Je perçois chez TotalEnergies, dans ses priorités, sa vocation, une vision commune de ce que sera le sport de demain. TotalEnergies se projette sur le futur en matière de transition énergétique, et moi je veux laisser un héritage dans un sport en plein bouleversement depuis une vingtaine d’années. A travers ces valeurs communes, nous recherchons surtout l’épanouissement des hommes avec un slogan fort : être les ambassadeurs du monde de demain. Il est très excitant et valorisant d’être aussi proche d’un tel groupe.
Damien Ricour-Dumas : Le cyclisme incarne des valeurs qui comptent pour nous : le dépassement, l’effort, la proximité, le partage. Jean-René a la passion de transmettre. Clairement, nous sommes alignés, avec un engagement fort de notre compagnie pour se transformer et préparer l’avenir.
Jean-René Bernaudeau : « Quand je parle avec les ingénieurs qui travaillent sur les énergies du futur, la connexion a du sens. »
Comment cela se concrétise-t-il au quotidien ?
J-R.B. : Quand je parle avec les ingénieurs du groupe qui travaillent sur les énergies du futur, la connexion a du sens. Elle peut rapidement déboucher sur les véhicules qui vont nous transporter sur les routes pendant la saison. L’innovation a toujours été ma passion. Pour le reste, chacun reste dans son domaine de compétences. Les échanges que je peux avoir avec les directeurs du groupe sont basés sur la confiance. Ils me font confiance et je peux dire en toute modestie qu’ils ont fait le bon choix.
D.R-D. : Notre rôle est bien sûr de soutenir l’équipe. Cela peut passer par du support pratique quand nous sommes dans notre champ de compétence. Nous avons aussi un rôle d’activation pour rendre visible notre marque, auprès de nos clients, de nos partenaires. Etre sponsor de cette équipe, c’est se rendre proche des gens, dans les territoires. Et pour les choix sportifs, nous laissons les coudées franches à Jean-René.
Qu’espérez-vous offrir à TotalEnergies cette saison ?
J-R.B. : Une belle histoire. Dans mon obsession du collectif, mon ambition est de gagner avec un état d’esprit qui appartienne à toute l’équipe. Cela nous ressemblerait bien. C’est moins le nombre de victoires qui va compter que la manière avec laquelle on va aller les chercher. Le côté anti-conformiste de Peter Sagan peut nous aider à atteindre nos objectifs.
« TotalEnergies est présente dans 130 pays, partout le team est synonyme d’enthousiasme et de fierté » (Ricour-Dumas)
Sa présence change-t-elle la nature de vos objectifs donc de vos rapports avec TotalEnergies ?
J-R.B. : Voir arriver un tel coureur chez nous n’est pas un hasard, mais le fruit de plus de deux décennies de présence dans le peloton pendant lesquelles nous n’avons jamais cessé de défendre des valeurs qu’il apprécie. Et je peux d’ailleurs déjà dire qu’à travers sa gentillesse, son professionnalisme, les contrats signés avec une nouvelle marque de vélos et de vêtements, tout ce qu’il nous apporte, le pari est déjà gagné.
D.R-D. : Peter Sagan est une icône. C’est une grande chance pour TotalEnergies de le voir rejoindre le team. L’aventure continue : nous espérons qu’elle sera porteuse de succès.
La dimension internationale de TotalEnergies ne peut-elle pas nuire à la proximité que vous souhaitez créer dans vos échanges avec le groupe ?
J-R.B. : Au contraire, la mondialisation galopante du cyclisme se marie bien avec les enjeux économiques des filiales au-devant desquelles nous ne manquons jamais d’aller. Un groupe aussi vaste nous offre la garantie d’autres belles découvertes humaines, de belles histoires à raconter. Lorsque nous les rencontrons, on génère un vrai sentiment de fierté qui aident ces filiales à mieux exister. Cette dimension-là est essentielle à mes yeux et je suis extrêmement exigeant vis à vis de mes coureurs pour qu’ils respectent toujours ceux qui les font vivre.
D.R-D. : Il se trouve que TotalEnergies est présente dans 130 pays… donc en général, là où il y a compétition, il y a des collaborateurs, des parties-prenantes. Partout, le team est synonyme d’enthousiasme et de fierté, et en particulier lorsque les personnes se rencontrent : l’équipe joue toujours le jeu, pour le plus grand bonheur de nos collaborateurs.
