Demi de mêlée très élégant, Jérôme Gallion combinait beaucoup de qualités pour s’inscrire parmi les plus grands joueurs du XV de France.
Le natif de Toulon est pour toujours un enfant chéri de Mayol. Un club rouge et noir où il a effectué l’ensemble de sa carrière. Il est toujours actuellement considéré parmi les meilleurs demis de mêlée de l’histoire du club varois, voire le meilleur.
Début mars, le RCT a annoncé les huit premiers joueurs à intégrer son Hall of Fame. Ces huit légendes sont passées par le club varois entre 1930 et 2014 et choisies parmi 200 joueurs pour avoir « laissé une empreinte indélébile dans l’histoire du club. Nous sommes les premiers à réaliser un Hall of Fame dans le sport français pour représenter notre très riche histoire » s’est félicité le président de Toulon Bernard Lemaître.
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Des débuts internationaux sur les chapeaux de roues
Que Gallion fasse partie de ce cercle très fermé en dit long sur son aura et sur la qualité du joueur qu’il a été. Bien entendu il a été une légende de son club, champion de France en 1987 et vice-champion en 1985 et 1989. Cependant, il a marqué aussi à jamais l’histoire du XV de France. Pianiste par passion, dentiste de profession, ce demi de mêlée était un sacré compétiteur. Entre 1978 et 1986, Gallion a porté le maillot de l’équipe de France à 27 reprises.
Il a notamment participé à 5 Tournois des Cinq Nations (1978, 1979, 1980, 1984, 1985). Il a effectué des débuts internationaux tonitruants dans le Tournoi en 1978, honorant sa première cape en Bleus le 21 janvier 1978 contre l’Angleterre (15-6). Au cours de ses trois premières sélections, il en est déjà à trois essais. Il faut dire qu’il est alors bien aidé par des cannes de feu, avec une fulgurance sur trente mètres qui n’a pas son pareil.
Gallion est aussi un joueur remarquable par son intelligence de jeu et un sens de l’anticipation qui ne l’est pas moins. Pendant sa carrière, on a pu lui reprocher parfois un petit excès d’individualisme à un poste qui réclame pourtant beaucoup d’altruisme. Mais, même si bien d’autres internationaux que lui ont davantage de sélections, l’empreinte qu’il a laissée est indélébile.
Il a effectué son dernier test match contre l’Argentine (22-9) en 1986. On n’oubliera pas non plus sa sélection avec les Barbarians le 15 décembre 1984 au Cardiff Arms Park contre l’Australie. Pour l’occasion, il inscrit un essai. Un mois plus tôt, le 1er novembre 1984, il est sélectionné avec les Barbarians français contre une équipe du Bataillon de Joinville. Gallion comme cela a été le cas si souvent est très performant. Les Baa-Baas l’emportent 44 à 22.
22
Quand il arrive en sélection, Jérôme Gallion prend la place de Jacques Fouroux. Il inscrit un essai à chacune de ses trois premières sélections, devenant le meilleur marqueur du Tournoi des Cinq Nations en 1978 à 22 ans. Il finit aussi meilleur marqueur du Tournoi 1984 avec Philippe Sella (3 essais).
Le saviez-vous ?
Jérôme Gallion a été président de club du RC Toulon en 2000 en remplacement de JeanLuc Bertrand. Il laisse la présidence trois ans plus tard (à Eric Champ), après avoir bien redressé le club financièrement, en restructurant aussi son secteur administratif et en prônant une politique sportive dirigée vers les jeunes.