De retour dans une équipe qui lui a permis de se faire connaître au plus haut niveau, le sprinteur allemand de 33 ans John Degenkolb* souhaite que son équipe se serve du Tour de France comme d’une belle rampe de lancement après un début de saison compliqué.
Pourquoi avez-vous décidé de revenir chez DSM ?
DSM est une équipe très importante pour moi dans le déroulement de ma carrière. Quand j’ai quitté cette équipe fin 2016, on m’avait bien fait comprendre que la porte ne me serait pas fermée et que j’avais une possibilité d’y revenir. J’ai pu entre-temps voir ce qui se passait ailleurs dans d’autres équipes avec d’autres objectifs. Mais revenir chez DSM a été la bonne décision et le bon moment pour le faire. J’en suis heureux.
Vous considérez-vous comme un leader naturel de votre équipe ?
Je ne me vois pas comme tel en tout cas. Même si ma personnalité et mon rôle peuvent prêter à le penser. Mais il y a aussi dans notre équipe de très jeunes coureurs, très talentueux et très costauds. Je cherche à les aider à obtenir de meilleurs résultats pour faire d’eux de meilleurs coureurs. Dans mes premières années, chez Argos-Shimano par exemple, j’ai pu recevoir des conseils précieux de coureurs expérimentés. Cela m’avait beaucoup aidé. Je veux en faire de même maintenant.
« Une équipe très soudée »
Que vous ont appris vos expériences chez Trek et Lotto ?
Passer trois ans chez Trek (de 2017 à 2019, Ndlr) et deux ans chez Lotto (en 2020 et 2021, Ndlr) vous donne une vision et des perspectives différentes du cyclisme. J’ai donc pu découvrir d’autres univers ce qui n’aurait pas été possible évidemment si j’étais resté dans une équipe unique. J’ai pu me rendre compte de ce qui se faisait mieux et moins bien ailleurs. Cela a été de beaux voyages pour moi. Mais je suis content d’être revenu chez DSM. J’ai une équipe très soudée autour de moi.
John Degenkolb à la recherche de l’équilibre
Que retirez-vous de votre début de saison ?
Personnellement et à l’image de l’équipe, nous n’avons pas obtenu les résultats que nous escomptions dans les classiques en particulier. J’ai été malade après Paris-Nice. J’ai pas mal été impacté. Cette année, pas mal de mes équipiers ont aussi été blessés ou malades. On n’a donc pas eu une première partie de saison idéale. On doit désormais trouver le bon équilibre.
Car, parfois même dans de très grandes courses, on n’a pas toujours été en mesure d’aligner notre meilleure équipe. On a pourtant donné le maximum. Mais dans ces conditions ce n’est jamais facile. On attaque maintenant la deuxième partie de saison. On a déjà pu s’apercevoir que sur le Giro les gars ont fait du bon boulot (Thymen Arensman a fini 18ème, Ndlr).
Outre le cas Romain Bardet, qu’attendez-vous personnellement et du rendement de DSM dans le Tour de France ?
Dans cette épreuve si importante, on a évidemment de très gros objectifs. On est vraiment pressé d’en découdre. Les coureurs sont à la fois impatients, mais aussi optimistes. J’espère que le Tour de France marquera pour DSM un moment riche de notre saison.
*Cet entretien a été réalisé avant le départ du Tour de France. Avant le départ de la 15ème étape, John Degenkolb est 105ème du général, mais Romain Bardet, son leader, est 4ème à moins de 20 secondes du podium.