Julien Bernard est désormais un cadre de l’équipe Trek. Le Français de 29 ans a su se faire un prénom dans le peloton, sortir de l’ombre de son père Jean-François. Pour Le Spot et Le Quotidien du Sport, il évoque la saison à venir et de son évolution personnelle.
Vous entamez votre huitième année chez Trek. Que vous apporte cette aventure à l’étranger ? Travaillez-vous différemment par rapport à ce que vous avez connu en France ?
Elle m’a apporté de la tranquillité par rapport à mon nom, à ce qu’a fait mon père dans le même sport. J’aurais peut-être été plus scruté en restant en France. Je ne regrette absolument pas d’être parti à l’étranger. Trek est une équipe qui me correspond parfaitement.
Et comme nous avons un effectif cosmopolite, je côtoie des coureurs de différents pays, différentes cultures, j’aime cette diversité. Je ne peux pas trop comparer avec la France car je suis parti très tôt et je suis passé professionnel chez Trek.
Justement, avec cette diversité, est-il facile de créer un collectif compétitif ?
Oui on possède un gros collectif, une équipe complète. On sera présents sur les Classiques. Le recrutement est également cohérent avec notamment l’arrivée de Markus Hoelgaard. Il découvre le World Tour, il est très motivé, je pense que c’est un coureur à suivre.
La colonie française s’agrandit avec l’arrivée de Tony Gallopin. Que peut-il vous apporter ?
C’est un retour, il connait parfaitement le fonctionnement de l’équipe. Tony va nous apporter son expérience, sur les Classiques et dans les grands Tours il aura de bons coups à jouer aussi.
« Paris-Nice, le Tour de France, ces deux courses sont au-dessus pour moi »
Dans le calendrier, quelles sont les courses que vous cochez en priorité?
Paris-Nice, le Tour de France. J’adore courir en France. Je ne ressens pas une pression supplémentaire de courir devant mon public, au contraire on est toujours très bien soutenus en France. J’aime aussi évoluer à l’étranger, il y a pleins de courses que j’aime bien, mais ces deux-là sont au-dessus pour moi.
Depuis plusieurs mois, on a le sentiment que vous avez passé un cap. Votre rôle au sein de l’équipe a-t-il changé ?
Je n’ai pas l’impression d’avoir changé, je suis l’un des plus anciens. L’équipe me fait confiance sur de plus grosses courses. Quand il faut faire le boulot d’équipier, je le fais sans rechigner car j’ai toujours privilégié le collectif.
Pourriez-vous un jour revenir en France ?
Je ne sais pas, mais ce n’est vraiment pas d’actualité car je suis dans une équipe parfaitement structurée, avec des sponsors très investis. Je me sens épanoui chez Trek.