jeudi 25 avril 2024

Julien Bos, ça travaille dur et c’est en Bleu

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Jean-Marc Azzola
Jean-Marc Azzola
Journaliste

Le Montpelliérain Julien Bos (23 ans) a travaillé dur et attendu son heure pour accumuler désormais des performances constantes de premier plan avec notamment, en novembre, ses deux premières capes en Bleus.

Cette saison, on voit un Montpellier à deux visages : un dans le doute en championnat et un autre brillant en Ligue des Champions. Un de ses éléments, Julien Bos livre, lui, la meilleure version de lui-même. Le natif de Pessac a depuis tout jeune baigné et vécu dans un environnement tourné vers le handball : « Mon père (Patrick, Ndlr) a fait du handball en D1 aux Girondins de Bordeaux. Je suis allé sur les terrains depuis tout petit. L’envie de faire du handball m’a vite gagné dans le but de devenir professionnel ».

Formé au MHB, l’arrière droit signe son premier contrat professionnel en 2018. Le n°13 est désormais lié au club héraultais jusqu’en juin 2023. Sans le cataloguer comme le boss de son équipe, Bos demeure toutefois l’homme en forme du moment.

« Mon meilleur début de saison »

Il a explosé littéralement ! « Je réalise actuellement mon meilleur début de saison. J’ai profité des blessures pour m’exprimer. La confiance de l’entraîneur (Patrice Canayer, Ndlr) m’a servi aussi. Avec le temps de jeu, on progresse. J’ai confirmé en match ce que je réalisais auparavant à l’entraînement ». En attendant son heure, les Melvyn Richardson, Yanis Lenne, Valentin Porte, lui ont souvent fait de l’ombre :

« Il faut savoir faire preuve de patience et ne pas se laisser gagner par l’agacement. On doit se persuader que le moment va arriver un jour en continuant à travailler. On peut certes être frustré, mais c’est de la bonne frustration ».

Modeste, ce jeune joueur en devenir estime qu’il n’a pas fait « de match référence en Ligue des Champions. Tant que la victoire est au bout…  » Pourtant, Bos figure parmi les dix meilleurs buteurs de l’épreuve en claquant 34 buts en l’espace des six premières journées. En Starligue, il approche déjà son nombre de buts marqués la saison passée (42) :

« Cela faisait plusieurs années que j’attendais ça. J’ai beaucoup travaillé pour en arriver-là. Je voulais réussir mon entrée dès qu’une opportunité se présenterait. Je pense l’avoir saisie. Je suis très content de ce que j’ai produit. J’espère que cela va continuer ainsi ».

Sa polyvalence devrait même plaider sa cause, mais il a quand même une préférence. « J’aime les deux rôles. Cela ne me dérange pas de jouer à l’aile, mais je préfère évoluer au poste d’arrière droit. C’est différent par rapport à celui d’ailier. Ce dernier est davantage un finisseur. L’arrière droit est plus un créateur. On touche davantage de ballons, on joue avec le pivot ».

Julien Bos récompensé en Équipe de France

Quand on lui demande de définir quelles sont ses forces et ses faiblesses, le Girondin de naissance ne tergiverse pas, conscient de sa marge de progression : « J’ai une bonne vision et une bonne lecture du jeu. Je comprends assez bien le handball. Mon physique reste ma faiblesse. A mon poste, j’ai un gabarit assez atypique (1m88, 82 kg). C’est un point que je dois vraiment améliorer ».

Bos a presque tout gagné en équipe de France jeunes. Valeur sûre cette saison de Montpellier, il a même été retenu par Guillaume Gille en Golden League en novembre, et marqué son premier but en Bleus contre le Danemark dès sa première tentative ! Par contre, il ne l’a pas mal pris de ne pas faire partie du groupe sélectionné à l’Euro :

« Ne pas en être n’a pas été une déception. Je l’ai compris et j’ai pris cela avec philosophie. Cela n’a pas été du tout un objectif en début d’année que d’intégrer l’équipe de France. J’ai plutôt vu cela comme du bonus. Je me suis dit, si j’y suis, j’y suis, sinon je vais continuer à travailler plus dur encore pour m’améliorer et essayer d’y être. Avec l’espoir d’être appelé peut-être une prochaine fois ».

Travailleur, talentueux, engagé physiquement et mentalement, patient et efficace, Bos a la bonne attitude. La réussite, cela se provoque. Il le prouve.

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