vendredi 29 mars 2024

Randal Kolo Muani : le retour de la formation nantaise au premier plan

Clermont - Nantes (15h)

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Frédéric Denat
Frédéric Denat
Journaliste

C’est en Bundesliga, à l’Eintracht Francfort, que le Canari Randal Kolo Muani (23 ans) s’envolera la saison prochaine. Mais, avant, il a un objectif avec son club formateur : gagner la Coupe de France, 21 ans après la génération Landreau.

C’est en Bundesliga, à l’Eintracht Francfort, que le Canari Randal Kolo Muani (23 ans) s’envolera la saison prochaine. Mais, avant, il a un objectif avec son club formateur : gagner la Coupe de France, 21 ans après la génération Landreau.

Le 7 mai, quand il entrera sur la pelouse du Stade de France pour disputer sa première finale de Coupe de France, Randal Kolo Muani pensera forcément à tout le chemin parcouru, depuis l’US Torcy chez les jeunes, son arrivée à la Jonelière en 2015, son prêt à Boulogne en National, dans la foulée de son premier match en L1 dans le Chaudron en 2018.

Ironie du sort, c’est aussi face aux Verts que se terminera son aventure nantaise, pour la 38ème et dernière journée de championnat, le 21 mai. En fin de contrat en juin, suivi depuis un an et demi par l’Eintracht Francfort, il sait depuis le début de l’année que son avenir s’écrira outre-Rhin.

A 23 ans, ses deux années à mettre régulièrement le feu à la Beaujoire ont suffi à convaincre le club allemand de l’engager jusqu’en 2027.

« La Bundesliga peut lui correspondre »  

Recruteur pour Francfort depuis un an, l’ancien international de l’OM, Jean-Philippe Durand, a été décisif dans l’orientation du meilleur buteur nantais vers un club qui a manqué de peu la Ligue des Champions la saison passée :

« Au-delà de ses qualités physiques au-dessus de la moyenne, de son potentiel et de sa marge de progression importante, j’ai aussi aimé son parcours. Pour en arriver là, il a dû batailler, ça n’a pas été facile et ça démontre une vraie force de caractère, un mental costaud. Cette expérience peut l’aider à affronter les autres moments difficiles qu’il rencontrera peutêtre à l’avenir. »  

Dans une équipe où Durand a déjà apporté un autre français au coach Glasner, le défenseur formé à Auxerre, Evan Ndicka, Randal a vocation à occuper l’axe, en complément du Colombien Rafael Borré et du Portugais Pacienca, les deux meilleurs buteurs du club avec les deux milieux, le Japonais Kamada et le Danois Lindstrom.

« Dans un club aussi structuré que Francfort, et un championnat qui peut lui correspondre, Randal va franchir un palier, poursuit Durand, et tout mettre en place pour exploiter tout son potentiel, mieux utiliser sa puissance et sa détente, améliorer ses stats. La Bundesliga est une compétition exigeante, mais qui permet aux attaquants qui s’engagent de tirer leur épingle du jeu. Randal a toutes les qualités pour aller plus haut et intéresser à terme un club encore plus performant. »  

Souvent comparé à Nicolas Pepé, ou à Nwankwo Kanu, le joueur d’origine congolaise appréhende cette nouvelle étape avec joie et le brin d’insouciance qui caractérise son tempérament.

« Timide »  pour son ancien coach, Halilhodzic, ceux qui le connaissent bien le décrivent plutôt joyeux et toujours de bonne humeur. S’il rechigne à s’exprimer dans la presse, il a dû se faire un peu violence pour annoncer à tout le vestiaire nantais sa décision de ne pas prolonger.

Il leur a surtout promis de tout faire pour aller le plus loin possible en Coupe de France. Randal est à 90 minutes, peut-être davantage, d’entrer dans la légende du FC Nantes. Le meilleur moyen, aussi, de partir sans regrets découvrir l’une des plus belles ambiances de Bundesliga, la si germanique Commerzbank Arena et ses 51 000 places. Un Canari dans l’antre des Aigles (l’emblème du club).

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