Le match entre Nice et le PSG mettait aux prises deux formations à l’image diamétralement opposée. D’un côte une formation portée par un jeune entraîneur innovant et en réussite, de l’autre, une équipe sur le point de tout perdre. Le verdict du terrain a été tout autre…
Avant le PSG, venu s’imposer hier soir à l’Allianz Riviera (2-0), l’OGC Nice ne s’était plus incliné sur sa pelouse depuis le 18 septembre ! Ironie du sort : c’est le SCO Angers de Gérald Baticle qui avait crucifié les Aiglons de Lucien Favre (1-0). Une autre époque. Les deux coachs ont depuis été démis de leurs fonctions. Mais finalement le destin des deux clubs se croisent de nouveau. Après ce succès sur la Côte d’Azur, les Angevins ont dû attendre près de 7 mois pour retrouver le goût à la victoire. Côté Niçois, l’attente était beaucoup plus agréable…
Le coup est d’autant plus difficile à encaisser pour les Aiglons, que Didier Digard n’avait pas encore connu la défaite depuis qu’il est sur le banc. Avant le match, Nice affichait même le 3ème meilleur bilan en Ligue 1 en 2023, avec 24 points pris. Deux de plus que le PSG.
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Avec six victoires, six nuls et une seule défaite, le bilan de Didier Digard (qui s’est installé sur le banc après la défaite à Rennes lors de la 17ème journée) reste très convenable, mais le grand nombre de résultats nuls l’affaiblit nettement.
Hier, un Paris encore très moyen, a surtout dû son salut au grand match de Donnarumma et a un peu de chance (notamment sur l’occasion que la Goal Line Technologie n’a pas validée pour 2 millimètres), mais les Niçois ont été très décevant dans leur ensemble.
Les errances tactiques de Didier Digard
Tactiquement pour commencer. Les Aiglons se sont montrés très timides lors de la première demi-heure, avec une défense à cinq et très peu d’apport des pistons (Bard et Mendy). Il a fallu le but de Messi pour obliger Digard a changé et a repasser à une défense à quatre. Autre choix contestable : celui de mettre Gaëtan Laborde sur le banc au coup d’envoi. Lors de la victoire à Marseille, Digard avait opté pour un trio d’attaque Diop (absent hier) – Moffi – Laborde, qui avait fait très mal.
Résultat : si les Niçois ont tiré 21 fois au but, ce qui est énorme, surtout face au PSG, la majorité de ces frappes est concentrée sur les 10 dernières minutes de la première période et les 20 dernières de la secondes. Face à un milieu de terrain parisien au centre des critiques ces dernières semaines (sans Verratti et avec Sanchez blessé après 5 minutes), on n’a que trop peu vu les Niçois. En dehors de Kephren Thuram qui a donné l’impression d’être le seul capable de faire des différences. La recrue de janvier, Youssuf Ndayishimiye s’est contenté de rester prudemment devant la défense, pétrifiée par l’idée de voir Kylian Mbappé prendre de l’espace.
Depuis leur succès à Monaco (3-0, 25ème journée), les Niçois restent sur 4 points pris en 5 matchs. Autant qu’Angers.