Que faut-il faire pour avoir une Ligue 1 de nouveau harmonieuse et qui tire vers le haut ? Les dernières déclarations de Laurent Nicollin montre à quel point notre championnat de France est dans l’abîme constante depuis bien trop longtemps, jusqu’à quand ?
À quand le réveil des consciencieux du championnat de France de Ligue 1. Chaque semaine qui passe, c’est un étage de moins à monter vers l’équilibre, la nouveauté et le rayonnement de notre championnat. Il ne faut pas s’y méprendre, le football reste populaire mais il y a des limites à sa dépense.
Les supporters l’ont bien compris et par l’IPTV sanctionnent un modèle qui ne va plus : instable, illisible, sans réelle avancée, la Ligue 1 est logiquement sanctionné. Mais que faire face au cynisme et la médiocrité constante de la LFP à ne pas vouloir protéger et développer le championnat bien au-delà de son propre nombril ?
À force de se pavaner comme le champion de la négo, Vincent Labrune est devenu le looser d’une organisation qui a perdu le fil depuis que Mediapro s’est cassé la figure ? Où va la Ligue 1 ? Personne le sait.
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Une élection cruciale pour l’avenir de la L1
Cyril Linette est sans doute le plus avancé dans son programme pour remettre la Ligue 1 sur pied. Face à Karl Olive, Vincent Labrune ou encore Gervais Martel, il incarne la voix du sérieux budgétaire et d’une nouvelle donne pour la L1. Depuis bien longtemps, il avait alerté sur la paranoïa et le déni qui s’emparait de nos dirigeants lorsque médiapro est arrivé avec son milliard.
Cyril Linette est un spécialiste de la question des droits TV et il en a fait un cheval de bataille. La concurrence sera rude pour l’ancien patron des sports de Canal+, l’Equipe ou le PMU. Cependant, le francilien a fait forte impression devant les différents collègues en exposant son projet. Il dit tout haut ce que beaucoup pense tout bas. La cure d’austérité est nécessaire sans renier sur l’ambition.
La LFP, une revue complète du modèle
Pour éviter la déchetterie du football français, la LFP doit changer son modèle et sa gouvernance. Le football français ne peut plus s’affaiblir comme il le fait depuis de nombreuses semaines. Sous peine d’être encore la dernière rouedu carrosse à s’accrocher au big four.
Pour cela, il y a des Présidents de Ligue 1 à remettre dans le droit chemin. La critique de Laurent Nicollin contre ceux qui ignorent DAZN est basurde et ubuesque. Le produit football est une salade populaire et elle ne peut devenir un outil premium. Il faut y voir une réalité dépassée. L’IPTV est devenue la norme pour regarder du football de très haut niveau pour peu de dépense.
Une donnée essentielle que les dirigeants de Ligue 1 pour certains d’entre eux ont préféré balayé. Pourtant, il y avait bien un modèle d’opposition à DAZN, la chaîne Ligue 1 portée par Laurent Prud’Homme ancien patron de l’Équipe.
La chaîne Ligue 1, l’essai d’un nouveau modèle
Laurent Prud’Homme avait insisté pour essayer le modèle éditorial que Frédéric Thiriez avait finalement abandonné. La création de la chaîne Ligue 1 était peut-être une partie de la solution au problème. En ayant accès à un contenu 100% maîtrisé et une large diffusion via les FAI, la LFP s’offrait la base d’une nouvelle solution médiatique.
En plus de cela, elle pouvait regrouper l’expertise et le talent de plusieurs grandes maisons de la diffusion de sport à la télévision. Ne serait-ce que TF1, France Télévisions ou encore CANAL+ et BeIN Sports. Ainsi, elle aurait pu partager l’ensemble de ses catalogues Ligue 1 et réaliser des opérations financières intéressantes.
Sans oublier la diffusion des matchs de Ligue 1 en partenariat avec des chaînes de la TNT. C’était sans doute un coup d’essai mais qui méritait d’être poussée jusqu’au bout. Il n’en sera rien avec Vincent Labrune à sa tête.
Des clubs sous la menace de l’austérité drastique
En divisant le gâteau des droits TV et de CVC entre les grands clubs et les autres, Vincent Labrune a divisé la famille Ligue 1. Une division en deux niveaux qui ne fait les affaires de personne pour avoir un championnat plus compétitif pour les grosses écuries.
De fait, si le niveau du championnat domestique plonge, c’est aussi sur le plan européen qu’une autre problématique entre en ligne de compte. Les clubs français ne font plus de performance.
À cela s’ajoute une cure d’austérité pour les clubs de Ligue 1. Toute la deuxième partie de tableau de notre championnat n’a pas déboursé un euro pour se renforcer. La faute à des droits TV en nette baisse et un flou total sur l’avenir. Une cure d’austérité qui n’augure rien de bon dans le développement du football professionnel et de la formation française. L’espoir d’un changement est possible après le 10 septembre.