mardi 5 novembre 2024

La revanche de Cédrine Kerbaol : « Ma non-sélection pour les JO m’a donné encore plus de rage »

À lire

Jean-Marc Azzola
Jean-Marc Azzola
Journaliste

Vainqueure de l’étape arrivant à Morteau sur le Tour qu’elle a terminé 6ème, la Finistérienne Cédrine Kerbaol, meilleure Française de la saison avec 5 victoires, livre, à 23 ans, les raisons de sa progression et ce qu’elle attend dans les mois à venir. Entretien pour Cyclisme magazine et Le Quotidien Du Sport.

Cela a changé quoi dans votre vie d’être la première Française depuis Jeannie Longo en 1989 à avoir remporté une étape sur le Tour de France ?

C’est une concrétisation au niveau mondial, une première course de niveau World Tour. Cela me fait rentrer un peu plus dans la cour des grandes. J’ai également reçu plusieurs messages de jeunes filles, voire de parents qui me disaient que c’était motivant pour leurs enfants. Ma victoire aura peut-être un impact sur le développement du cyclisme féminin notamment en France. Si cela peut donner envie à des jeunes filles, c’est génial ! C’est un exemple que je n’ai pas forcément eu dans ma jeunesse car les courses n’étaient pas télévisées.

Ce succès sur le Tour a-t-il atténué votre déception de ne pas être retenue sur les Jeux Olympiques ?

Je pense plutôt que ma non-sélection pour les JO m’a donné encore plus de rage pour le Tour de France.

Comment expliquez-vous vos progrès ?

Depuis l’an dernier, c’est assez progressif. Je faisais des études (de diététique) en présentiel que j’ai pu terminer il y a deux ans. J’étais à l’école tous les jours donc cela change quand même pas mal la donne. J’ai aussi changé de structure. Je suis passée à l’étranger (de Cofidis à Ceratizit-WNT en 2023, Ndlr).

À LIRE AUSSI : le cyclisme dans votre mag

« Je n’aime pas me comparer aux autres Françaises »

Avez-vous l’objectif de devenir la première Française au classement UCI en 2025 ?

Ce n’est pas cela qui m’intéresse le plus. Je n’aime pas me comparer aux autres Françaises. Je m’attache davantage à regarder ma progression dans le classement mondial.

Quelles sont vos ambitions pour 2025

J’aimerais déjà faire une saison encore meilleure. De continuer à progresser et bien entendu j’aimerais briller encore plus sur le Tour de France.

Aimeriez-vous revenir dans une équipe française dans un futur proche ?

Ça n’est pas forcément un objectif. Quand on est à l’étranger, cela apporte une ouverture d’esprit sur plein d’aspects. Dans la langue, dans l’approche des courses, du matériel, sur pas mal de choses.

D’où vous vient votre prénom Cédrine ?

Mes parents faisaient du triathlon. Ils ont côtoyé une fille qui s’appelait Cédrine. C’est venu comme cela. Pour l’anecdote, j’ai failli m’appeler Juliette ! L’autre jour, avec Juliette Labous, on riait. On se disait : heureusement que je ne me suis pas appelée Juliette, cela aurait fait deux Juliette !

À LIRE AUSSI : la passion sur les pavés

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Actu

spot_img
spot_img

À lire aussi