mercredi 4 décembre 2024

La seule décision radicale qui peut sauver le PSG

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Et maintenant, on fait quoi ? On change d’entraîneur, on met tout sur le dos de Lionel Messi et Neymar, recrute de nouveaux joueurs et on repart de zéro ? Le mal du PSG est beaucoup plus profond et ne peut être soigné que par un changement de stratégie au sommet du club.

Leroy Sané, Sadio Mané et Serge Gnabry et Joao Cancelo : il suffit de citer les noms des quatre joueurs entrés en cours de jeu contre le PSG pour donner mal à la tête aux supporters du club de la capitale.

Tout un symbole de l’élimination de Marquinhos et ses coéquipiers, en 8ème de finale de la Ligue des Champions par le Bayern Munich. « En début de saison, j’avais dit que nous donnerions le maximum », a d’ailleurs froidement lâché Kylian Mbappé après le match. « Notre maximum, c’est ça… ».

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Il ne faut pas être un grand expert du foot pour affirmer que les quatre remplaçants du Bayern auraient tous débuté le match s’ils avaient appartenu au PSG. Le constat est terrible : si on peut faire le reproche à Christophe Galtier de ne pas trouver les solutions pour contourner les défaillances de sa propre équipe, que son management paraît trop souvent transparent, le mal du PSG est plus profond.

Le culte des individualités imposé par Doha, contre la culture de la solidarité

Comment est-il possible de se retrouver dans une telle situation avec un budget qui dépasse les 700 millions d’euros et une des plus grosses masses salariales d’Europe ?

Hugo Ekitiké est le symbole d’un recrutement raté. Sans juger du niveau que pourra atteindre l’ancien rémois dans les années à venir, ni son apport dans les matchs de Ligue 1, comment peut-on faire du joueur de 20 ans, 26 matchs de Ligue 1 avec Reims, la seule doublure offensive d’une équipe qui ambitionne de remporter la Ligue des Champions ?

Surtout, face aux manques apparus chez les Soler, Vitinha, Ruiz, Sanchez ou Kimpembe (blessures comprises), comment expliquer un mercato hivernal inexploité ? A l’image du cas Hakim Ziyech, recrue de « dernière minute », à un tel point que son transfert n’a pas été validé…

Arsène Wenger président ?

Mais la qualité du recrutement ne fait pas tout. Fabian Ruiz (ex Naples) cet été, comme Georginio Wijnaldum (en Liverpool) en 2021, ou encore Maurio Icardi (ex Inter Milan), en 2019, c’était des idées plutôt emballantes. Sans parler de Gianluigi Donnarumma, récupéré gratuitement au Milan AC en 2020, et sacré meilleur joueur de l’Euro 2021. Même Carlos Soler, un titre de champion d’Europe Espoirs sur son CV, a fait des belles choses avec Valence, avant de venir à Paris.

Le club de la capitale éteint les joueurs. Notamment en plaçant le culte des individualités au dessus de la culture collective. Une influence directe de Doha qui n’est encore jamais parvenu à mélanger business et sport. Pour évoluer enfin, le PSG doit trouver le bon équilibre entre l’argent du Qatar et sa politique sportive.

Peut-être notamment en s’inspirant du modèle marseillais. Pour résumer (c’est un peu plus complexe que cela) : l’Américain Franck McCourt, qui n’a aucune culture sportive européenne, a confié à Pablo Longoria la direction sportive du club.

Le club de la capitale doit s’inspirer de cet état d’esprit. Mettre en place un président aux réelles compétences sportives (exemple : Arsène Wenger) qui prendra plus de distance avec Doha et sera jugé aux résultats. Pas un « manager général » ou un Zidane, mais un homme au pouvoir, imprégné par la culture du haut niveau.

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