Charles Leclerc et Carlos Sainz, qui a remplacé Sebastian Vettel parti chez Aston Martin, vont devoir effacer une saison 2020 proche du désastre.
Quelle triste saison 2020 pour Ferrari ! La prestigieuse Scuderia a terminé à une anonyme 6ème place au classement des constructeurs. A 442 points du champion Mercedes ! Avec seulement 131 points difficilement empochés, avec une poignée d’unités d’avance sur AlphaTauri (107), la Ferrari s’est traînée à des années lumières de Mercedes (573), Red Bull (319), Mc Laren (202), Racing Point (195) et Renault (181).
Leclerc scruté de très près avec sa prise de pouvoir chez Ferrari
Ce résultat (le plus mauvais depuis 1980, 10ème) n’a évidemment pas réjoui le patron de la Scuderia Mattia Binotto :
« Cela a été difficile pour nous tous, pour moi aussi, encore plus que prévu ». Symbole de ce chaos, Ferrari n’a pas gagné en 2020 le moindre Grand Prix. Une première depuis 2016 ! L’équipe n’a obtenu que trois podiums sur toute la saison (2 pour Leclerc et 1 pour Vettel) contre 19 en 2019 et 24 en 2018.
Une baisse de régime énorme. Mais Ferrari reste Ferrari. Thomas Sénécal assure que la Scuderia sera toujours scrutée de près sur Canal + cette saison : « On s’attend à ce qu’elle soit plus forte pour le spectacle en général. Ferrari fait partie du patrimoine et de l’ADN de la F1. C’est l’écurie la plus ancienne et la plus prestigieuse. On espère que depuis l’hiver ils auront retrouvé de la performance dans leur voiture et leur moteur.
La dernière année de Vettel chez Ferrari s’est mal passée. On n’est pas totalement dans le secret de l’écurie non plus, mais cela s’est traduit aussi entre le haut management de la Scuderia et le pilote allemand.
Cela se sentait que Vettel voulait que cela s’achève en 2020. Les adieux n’ont pas été très réussis dans le sens où Ferrari a assez fait peu de cas de la sortie de Vettel. On parle pourtant là d’un quadruple champion du monde. Et même s’il n’a pas décroché de titre, il a tout de même connu de belles heures chez Ferrari. Le combat Hamilton/Leclerc qu’on avait vu à Monza en 2019 était déjà formidable. Celui entre Verstappen et Leclerc l’était tout autant en Autriche cette même année ».
0 victoire en 2020 pour Ferrari !
Une année 2020 à oublier donc ! Mais à qui la faute ? « On a surtout retenu les problèmes de moteur, note l’Italien Jarno Trulli. La première partie de saison a tourné à la catastrophe. Cela a été un peu mieux lors de la deuxième partie, mais ils sont restés si loin de leurs objectifs et surtout de leurs principaux rivaux que sont Red Bull et Mercedes.
Ferrari a vraiment connu une saison très, très compliquée. Voir Ferrari éjecté du podium au classement des constructeurs apparaît comme anormal. C’est qu’il y a bien un gros problème. C’est une écurie avec une expérience énorme qui a tout ce qu’il lui faut pour gagner. Que Ferrari regagne énormément en performance et devance enfin Mercedes ? J’ai tout de même des doutes làdessus. Je suis perplexe. Avec la crise sanitaire, le processus de développement a été freiné ».
Pour Binotto, il s’agit désormais de voir l’avenir avec un certain optimisme. Il assure que bon nombre de paramètres auront été améliorés permettant à l’équipe de pouvoir à nouveau rivaliser avec les meilleurs.
Ferrari en challenger mais pas favori
Sans pour autant faire des promesses définitives… « Nous savions l’hiver dernier que la voiture n’était finalement pas aussi performante que nous l’espérions. Nous avons très vite compris lors des essais hivernaux que la voiture ne serait pas assez rapide. Nous sommes évidemment désolés pour nos fans. Mais je suis presque certain que cette année nous rendra encore plus forts pour l’avenir. Terminer 3ème sera difficile car il y a des équipes comme Aston Martin, qui j’en suis sûr seront très fortes.
Je pense que McLaren sera de nouveau très forte aussi. Je crois quand même qu’en tant qu’équipe l’objectif minimum est d’essayer de l’atteindre (3ème) ». Charles Leclerc et Carlos Sainz auront à cœur au volant de leur SF21 de redorer le blason de l’équipe en attendant un moteur qu’on dit révolutionnaire en 2022…
Car, quand on est fan de Ferrari, on ne peut imaginer voir une telle image : se faire prendre un tour par le vainqueur Lewis Hamilton. C’est pourtant ce qui s’est produit lors du dernier Grand Prix de Hongrie. On verra dès le premier GP le 28 mars si les premiers signes du redressement ont eu lieu et si la Ferrari a effectivement gagné en vitesse de pointe.