Capitaine des U20 champions du monde l’été dernier, Lenni Nouchi l’est désormais aussi à Montpellier. Un capitaine exemplaire et déjà indispensable dans le redressement de son club.
Lenni Nouchi n’a pas été encore appelé en Bleus par Fabien Galthié, mais ça ne saurait tarder et il pourrait avoir sa chance pour la Tournée d’été. A 20 ans, le 3ème ligne aile s’est révélé cet été à la Coupe du monde U20 et confirme sous le maillot du MHR. Sa montée en puissance a débuté à quelques kilomètres de Montpellier. Fils de Samuel Nouchi, ancien 2ème ligne de Toulon ou Montpellier notamment, Lenni a été élevé dans un environnement rugby. Il a été formé à Servian Boujan et à Béziers où il a été entraîné par son père. Déjà, à l’époque, il sort du lot.
À LIRE AUSSI : toute l’actualité du rugby dans votre mag
Le Tournoi des VI Nations décisif
« En jeunes, Lenni était déjà un gamin très fort avec des mensurations qui faisaient de lui le plus grand et le plus costaud de l’équipe. Il était très positif, il voulait apprendre en permanence. Il était déjà un des leaders d’une génération exceptionnelle » se souvient Stéphan Montariol qui l’a entraîné jusqu’en minimes à Servian-Boujan. En 2021, il rejoint Montpellier, il y finit sa formation, il s’impose comme l’un des meilleurs prospects du centre de formation et fait ses débuts professionnels en Top 14 à Castres au cœur de l’automne 2022.
Il gagne petit à petit sa place au sein du pack du MHR au milieu de joueurs expérimentés et bien plus âgés que lui. Lenni Nouchi démontre que la valeur n’attend pas le nombre des années.
« Ce n’est pas surprenant qu’il plaise à ses entraîneurs, c’est un joueur sur lequel ils peuvent compter, un joueur de devoir, de combat, il me fait penser à Anthony Jelonch, de par son activité, son engagement, son investissement, il est toujours à la pointe du combat comme lui. Comme Anthony Jelonch, Lenni est un soldat. Il a goûté à plusieurs postes. Au début, il jouait 2ème ligne. Il a ensuite glissé en 8 puis 3ème ligne aile. Je pense qu’il lui manque un peu de rugby pour jouer 8. Il est bien dans ce poste d’avant aile où il peut jouer côté fermé. Il a une maturité physique impressionnante pour son âge, mais il peut avoir un avenir en 8. »
« Nouchi est toujours à la pointe du combat »
Comme tous les jeunes joueurs et malgré son talent, le 3ème ligne a encore une belle marge de progression selon Stéphan Montariol : « Il perd des ballons, il peut avoir des problèmes sur l’exécution technique de certaines actions par manque de lucidité. Pour un avant, il marque pas mal d’essais. Il a toujours été très attiré par la ligne, on devait le réfréner. Il ne jouait pas trop les 2 contre 1, il gardait le ballon. En fait, il conçoit le rugby comme un jeu où le but est de marquer des essais. Sur certaines actions, il faut qu’il fasse de meilleurs choix. »
Non content d’avoir gagné sa place de titulaire, il a aussi pris le brassard de capitaine après l’avoir eu à Béziers et avec les U20 l’été dernier lors de la Coupe du monde victorieuse en Nouvelle-Zélande : « Avec nous, il l’était aussi. C’est un leader qui donne l’exemple. Il est très expressif, il dit ce qu’il pense, vit ses émotions à 200%. Il est capitaine de Montpellier à 20 ans alors qu’il y a beaucoup de joueurs expérimentés ou internationaux au club, dans une période difficile pour le club cela montre la confiance qu’ont le staff et les dirigeants en lui. Mais il assure parfaitement, il a un bon tempérament, il s’envoie à chaque match sans se poser de questions. » Montpellier est remonté au classement et son capitaine pourrait monter en grade en sélection assez rapidement.