vendredi 4 octobre 2024

Lens – Nice : les terribles raisons du malaise niçois

LENS - NICE (21H)

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Jérémy Kinot
Jérémy Kinot
Journaliste

LENS – NICE (21H)

Nice ne veut pas paniquer et fait tout pour ne pas donner le sentiment d’être en crise. Avec 5 points pris sur les 8 matchs de Ligue 1 joués en 2024, plus une élimination en quart de finale de la Coupe de France, ça y ressemble pourtant.

« Les dirigeants sont comme toujours. De ce point de vue, il n’y a jamais eu de changement particulier, surtout avec Florent (Ghisolfi, Directeur sportif du Gym), qui est mon contact direct et quotidien » explique Francesco Farioli avant le chaud déplacement à Bollaert. « Nous sommes habitués à beaucoup parler, habitués à souvent nous faire face. Ça arrivait dans les meilleurs moments, ça arrive actuellement de la même manière, avec la même température et la même manière d’analyser les situations. »

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L’idée est de comprendre comment Nice a pu passer de candidat à la Ligue des Champions, à pire équipe de Ligue 1 en 2024 ! La première faille vient de la défense. Alors que les Aiglons avaient encaissé 9 buts en 17 matchs, ils en ont déjà pris 10 en 8 matchs en 2024. Bulka est moins souverain, alors que Dante a besoin d’un Todibo fort pour exister, ce qui n’est pas le cas depuis plusieurs semaines (déception d’un transfert avorté ?).

Les Aiglons ne provoquent plus la réussite

Rien ne vas plus non plus en attaque. Déjà que ce n’était pas le point fort des Niçois, la situation s’est encore aggravée dans ce domaine. Les hommes de Farioli avait inscrit 19 buts en 17 matchs, ils en ont mis 5 en 8 matchs, soit pas loin de la moitié. 

Autre facteur important et trop peu souligné quand tout allait bien : la réussite (ou la chance, comme vous voulez). Du côté des Niçois en 2023, elle est passée dans le camp d’en face en 2024. Alors les exploits de Bulka (arrêtant deux penalties permettaient aux Aiglons de gagner à Monaco), la grossière erreur d’Assignon offrait le match contre Rennes à domicile, ou que les défenseurs parisiens détournaient deux frappes de Moffi permettant un succès au Parc, ont aidé les Niçois à s’installer sur le podium, ce n’est plus le cas aujourd’hui. 

Nice ne l’a visiblement pas vu venir, en se croyant « trop beau ». La solution se trouve sans doute dans la tête. On connait l’adage : « la chance, ça se provoque ». Il faut avoir confiance en ses capacités. Et si la victoire au Parc dès la 5ème journée, a permis aux Niçois d’en avoir (de la confiance), la terrible série en cours l’en prive.  

Dernier point important dans la chute des Aiglons : le mercato raté. Non pas que les joueurs arrivés n’ont pas le niveau (il est trop tôt pour tirer de tels constats), mais ils ne correspondent pas aux besoins du club. Il aurait été préférable de voir arriver un défenseur central de métier, un milieu créateur de jeu et même un buteur. Ces postes n’ont pas été spécialement ciblés par les Aiglons, endormis par leur très belle première partie de saison. Parfois il arrive que le bien est l’ennemi du bien.  

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