Après un passage mitigé chez AG2R Citroën, Lilian Calmejane espère rebondir en Belgique. A 30 ans, le Français estime qu’il a encore de belles années devant lui. Il repart au combat sans amertume, mais avec détermination.
Après cinq belles saisons chez Direct Energie, vous étiez parti il y a deux ans chez AG2R Citroën et on vous a perdu de vue. Que s’est-il passé chez AG2R ?
En 2021, lorsque j’étais en fin de contrat chez Direct Energie j’avais plusieurs sollicitations d’équipes étrangères, mais j’avais choisi de rester en France chez AG2R Citroën. Je partais moins dans un rôle de leader et avec plus de liberté pour jouer ma carte personnelle. Mais sportivement ça a été difficile, pour être franc je n’ai pas trouvé ma place dans cette équipe.
Regrettez-vous d’avoir signé chez AG2R ?
Non du tout et je n’en veux à personne, ça n’a simplement pas matché. Ça arrive. Le mieux, c’est de le reconnaitre et de partir sur un autre projet plutôt que de s’entêter. Vincent Lavenu m’a tendu la main, j’ai essayé, ça n’a pas marché, ce sont des choses qui arrivent.
« Je ne demande aucun statut et ça ne me dérange absolument pas de me mettre au service d’un coureur plus fort que moi »
Malgré ces deux saisons difficiles aviez-vous beaucoup de sollicitations ?
Quelques-unes oui. J’ai eu beaucoup de contacts avec les dirigeants de Wanty. J’ai senti beaucoup de confiance de leur part, ils me voulaient depuis quelque temps, ils sont revenus à la charge, ça a compté dans ma décision finale. Ça ne me dérangeait absolument pas de partir à l’étranger, au contraire cela fait une expérience supplémentaire.
Lilian Calmejane plus confiant que jamais
Comment vous sentez-vous physiquement et mentalement ?
Bien. J’ai toujours été au niveau physiquement depuis ma victoire d’étapes sur la Vuelta en 2021. Pour performer, il faut aussi avoir la confiance de la hiérarchie. Chez AG2R Citroën, je ne l’avais pas.
Quel sera votre rôle désormais ?
Je ne demande aucun statut et ça ne me dérange absolument pas de me mettre au service d’un coureur plus fort que moi. Je suis un garçon qui privilégie le collectif, qui ne tire pas la couverture à soi. Sur certaines courses, j’aurais peut-être des libertés, on verra en fonction de la saison et des conditions de course. J’ai fait une préparation pour les classiques et j’aimerais revenir sur le Tour de France. La Vuelta aussi j’y ai de bons souvenirs avec ma victoire d’étape et j’aimerais aussi découvrir le Giro.