Elu meilleur espoir de ProLigue la saison passée, l’international israélien de 22 ans revient enfin à son meilleur niveau après avoir été privé de hand pendant trois mois en raison d’une entorse à la cheville. Et de reprendre le cours d’une carrière qui promet beaucoup. Entretien pour Handball Magazine et Le Quotidien Du Sport.
Depuis la Bundesliga où vous évoluiez à Erlangen, pourquoi avoir choisi la France, en l’occurrence Saran en 2021 ?
Parce que je n’ai pas trouvé de terrain d’entente avec les dirigeants d’Erlangen, où j’étais arrivé au centre de formation avant de faire mes débuts en Bundesliga. Surtout, des amis m’avaient parlé du handball français, et m’encourageaient à venir jouer chez vous car ils pensaient que le jeu qui y est pratiqué correspond à mes qualités : vitesse et un contre un. Je ne le regrette pas.
Que faut-il penser de votre saison à Cesson-Rennes ?
Pour ma première saison, j’espérais pouvoir jouer davantage, mais une blessure à une cheville m’a tenu éloigné du terrain pendant plus de trois mois. Il est frustrant de regarder jouer les autres, de ne pas pouvoir montrer ses qualités quand on arrive dans un nouveau club. J’avais hâte de débuter surtout que les résultats ont un peu tardé à venir, avec des hauts et des bas. Depuis janvier, heureusement, ça va mieux et on veut finir fort le championnat. En tout cas, il y a une bonne ambiance, on joue tous les uns pour les autres, c’est agréable.
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Depuis que vous êtes en France, vous avez connu la StarLigue et la ProLigue, l’écart est-il important ?
Oui, la différence est grande. Quand je suis arrivé, je savais que le niveau de StarLigue était élevé et il me tardait de le retrouver car j’ai confiance en mes qualités et je sais que je peux m’y exprimer.
Vous êtes encore jeune, comment qualifieriez-vous votre marge de progression ?
Elle peut être importante si je parviens à être plus efficace dans les tirs de loin surtout. Je fais tout ce qu’il faut pour les travailler, pour chercher des solutions et être plus performant.
Vous êtes international israélien, qu’est-ce que ça représente pour vous ?
Je suis né à Holon, j’ai été formé au HC Holon, et je jouais encore là-bas quand j’ai eu les honneurs de ma première sélection, à 18 ans. C’est évidemment une fierté. En plus, nous avons beaucoup de bons jeunes joueurs, certains évoluent en France, en Allemagne, en Croatie… ce qui devrait nous permettre de faire rapidement de grandes choses ensemble et de marquer l’histoire du handball israélien. Ça commencera avec les éliminatoires du prochain Championnat d’Europe 2026 (dans la poule 8 avec le Portugal, la Pologne, et la Roumanie, Ndlr).
Comment vivez-vous la situation politique dans votre pays, la guerre avec le Hamas ?
Je me sens évidemment concerné car toute ma famille habite encore en Israël. J’y reviens moi-même dès que je le peux, pendant les vacances ou lors des rassemblements internationaux. La situation est très compliquée et je préfère ne pas m’exprimer sur ce sujet très délicat.
« J’essaie de m’inspirer de Dika Mem »
Qu’appréciez-vous particulièrement dans votre vie en Bretagne que vous avez découvert cette saison ?
Les gens y sont très sympas et toujours prêts à vous aider, ça me fait penser à la mentalité que j’ai toujours connue dans mon pays. J’aime la culture française, visiter de belles villes. J’habite près de Rennes, une belle ville aussi… où il ne manque que le soleil. Parce qu’en Israël, même l’hiver, il est là (rires) !
Avez-vous un joueur modèle qui vous inspire ?
Je regarde toujours avec attention les matches de Dika Mem parce que nous jouons au même poste et que j’essaie de m’inspirer de son jeu. Il est hyper complet et c’est un vrai modèle pour moi.
Comment imaginez-vous votre avenir ?
Je serai en fin de contrat en juin 2025. Mon ambition a toujours été de jouer au meilleur niveau possible, en France ou ailleurs.
Transferts 2024/2025
Arrivées : Mate Sunjic (Ivry), Xavier Labigang (Aix)
Départs : Sylvain Hochet (?), Alejandro Romero (Dunkerque), Arnaud Tabarand (Billère)