lundi 14 octobre 2024

Ligue 1 : 12 pépites à suivre

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Il en est désormais ainsi d’une L1 dont la vocation est de plus en plus de servir de tremplin aux meilleurs jeunes joueurs issus des centres de formation pour mieux être transférés en Premier League et en Bundesliga surtout. Les générations se succèdent donc à un rythme effréné. A peine Yoro ou Barcola ont-ils éclos que, déjà, d’autres pointent le bout de leur nez.

Maghnes Akliouche (Monaco), à cent à l’heure

Cet été, le PSG, l’Inter Milan et Leipzig le voulaient à tout prix. En prolongeant jusqu’en 2028 son contrat dans un club où il est arrivé à 15 ans, Maghnes Akliouche (22 ans) a montré qu’il savait ce qu’il voulait : d’abord s’imposer dans le cadre feutré de l’AS Monaco.

Revenu en Principauté avec une médaille d’argent olympique autour du cou, son statut n’est plus le même, en témoignent les titularisations qui s’enchaînent jusqu’à son premier match de Ligue des Champions face au Barça où il y est allé aussi, de son premier but. Sa performance XXL face à un grand d’Europe le met en pleine lumière. Peut-être pas encore suffisamment pour prétendre intégrer les Bleus, au moins pour taper à la porte. S’il confirme sa forme estivale, Deschamps la lui ouvrira forcément un jour.

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Mathis Amougou (Saint-Etienne), un Vert déjà mûr

Finaliste de la dernière Coupe du Monde 2023 chez les U17, élu 3ème meilleur joueur de la compétition, le natif du Blanc-Mesnil a fait l’objet d’une tentative d’OPA de la part du Bayer Leverkusen cet été autour des 15 M€. Au-delà de toutes considérations, susciter l’intérêt de Xabi Alonso suffit pour poser le cadre et considérer que Mathis fait bien partie des meilleurs milieux relayeurs de sa génération. Titularisé dans l’entre jeu stéphanois, il est déjà un cadre de Dall’Oglio :

« La saison dernière, il a connu une saison très difficile avec beaucoup de tournois avec l’équipe de France, le bac, la montée avec les pros, à 17 ans ça fait beaucoup. Aujourd’hui, il doit amener quelque chose. C’est à lui aussi de prouver. Même s’il est en équipe de France, il doit passer un cap. Il a encore un étage à monter, mais ce qu’il fait est déjà très bien. »

George Ilenikhena (Monaco), plus vite que Mbappé

La Ligue des Champions a déjà appris à le connaitre. L’an passé, c’est déjà face au Barça, vaincu pour la première fois de son histoire par Anvers (3-2), que l’attaquant nigérian de 18 ans s’était illustré en inscrivant le but de la gagne. Un an après, transféré entre temps à Monaco, c’est encore face aux Catalans qu’il a frappé, pour une victoire 2-1 qui porte sa marque.

A peine entré en jeu qu’il crucifiait Ter Stegen. A ce rythme, la valeur de l’ancien joueur d’Amiens, passé à Anvers pour 6,5 M€ ensuite à Monaco pour 18 M€, va s’envoler. Précoce en L2, plus jeune joueur de l’histoire à 16 ans et 147 jours, plus jeune buteur trois jours plus tard, il a fait mieux que Mbappé, buteur en Ligue des Champions avec Monaco à 18 ans et 34 jours. De quoi attirer toutes les attentions, même celles de la FFF qui va tout faire pour le naturaliser le plus vite possible.

Youssoufa Moukoko (Nice) à la relance

Trois ans après avoir fait ses débuts en Bundesliga… à un âge, 16 ans, qui avait rapidement fait polémique (sur sa véritable date de naissance, 2000 ou 2004 ?), l’international allemand (2 sélections) d’origine camerounaise débarque en Ligue 1 avec déjà quatre exercices complets de Bundesliga. Avec le Borussia Dortmund, il a déjà une centaine de matches derrière lui (18 buts, 8 passes), dont une finale de Ligue des Champions la saison dernière.

Présent dans le groupe allemand lors de la dernière Coupe du monde, son absence lors de l’Euro 2024 témoigne de performances plus neutres, d’une vraie cassure dans sa progression. Sans remettre en cause ses qualités, après un intérêt approfondi de l’OM, ce prêt vers Nice lui offre l’occasion de s’exprimer dans un contexte moins relevé pour relancer une carrière partie trop vite.

Etienne Youté-Kinkoué (Le Havre), le mur de Normandie

En août, alors qu’Hoffenheim pensait avoir bouclé un transfert de 7,5 M€, il défaisait ses valises malgré la perspective de découvrir la Bundesliga et de tripler son salaire. A un an de la fin de son contrat, le HAC lui avait pourtant ouvert la porte pour équilibrer ses comptes.

A défaut, le défenseur central de 22 ans a prolongé jusqu’en, 2026, non sans quelques tiraillements, pour stabiliser une carrière déjà largement impactée par beaucoup de déménagements, de Troyes à l’Olympiakos en passant par l’Inter Milan. Son profil physique (1m96) est dans l’air du temps en charnière centrale où la taille est devenue un facteur essentiel pour les scouts. 

Après être monté avec le HAC, sa première saison de L1 a démontré qu’il avait encore une belle marge de progression… qu’il se propose donc d’explorer encore au moins un an en Normandie, pour le plus grand plaisir de Didier Digard.

Mamadou Sarr (Strasbourg), un Gone en Alsace

De retour de prêt de Moleenbeek, un autre club de Textor, le défenseur central international français U19 n’a fait que repasser par Lyon cet été pour repartir sur Strasbourg où il a signé jusqu’en 2029. Du haut de son mètre quatre-vingt-quatorze, le Cht’i (il a joué à Lens entre 7 et 12 ans), déjà vainqueur de la Gambardella en 2022 avec l’OL a aussi rapporté 10 M€ à son club formateur (transfert).

Champion d’Europe U17 en 2022, si les blessures l’épargnent enfin, l’OL va regretter de le laisser partir aussi tôt ce grand gabarit capable d’évoluer également milieu défensif.

Nathan Zézé (Nantes), un Canari sur la branche

De la cité des Ducs de Bretagne à la Beaujoire, le grand défenseur central nantais a tracé son chemin avec beaucoup de talent et d’autorité. Ses débuts en L1 la saison passée ne sont pas passés inaperçus, ni pour West Ham ou l’Inter Milan qui ont effectué des offres cet été (refusées par le FCN qui en attend au moins 30 M€), ni pour Baticle qui l’a appelé pour la première fois avec les Bleuets en septembre.

Si une blessure à l’épaule a remis à plus tard sa mise sur orbite internationale, elle ne saurait remettre en cause sa montée en puissance à19 ans et la grosse impression laissée à chacune de ses sorties.

Senny Mayulu (PSG), le nouveau Titi qui monte

Déjà appelé plusieurs fois par Luis Enrique la saison passée (8 matche), le Titi parisien, international U19 à 18 ans, a, malgré la forte concurrence, le profil pour être une alternative dans l’entre jeu du PSG grâce à ses qualités techniques et sa polyvalence.

Elu Titi d’Or 2023, international U20, il est le frère de Fally Mayulu, avant-centre de Bristol (Premiership) depuis cette saison. Pur produit du centre de formation parisien, sous contrat jusqu’en 2027, il devrait être prêté en 2025 à moins que ses performances poussent le coach espagnol à le conserver encore au moins une saison de plus.

Valentin Carboni (Marseille), un air d’Albiceleste

En Argentine, où il a débuté à Lanus et où il compte déjà 3 sélections avec l’Albiceleste, tout le monde le considère comme l’un des plus sérieux espoirs du pays. En Italie, à Catane, où a notamment joué son père, Ezequiel, l’Inter Milan est allé le chercher en 2020 pour lui offrir ses premiers pas en Serie A et le prêter à Monza la saison passée (32 matches, 2 buts).

En France, pour un second prêt d’un an, l’élégant milieu gaucher de 19 ans semble être au bon endroit pour exprimer son talent, dans un club ambitieux avec un coach qui l’a voulu et qui aime ses caractéristiques.

Enzo Sternal (Marseille), droit au but

Lié au club phocéen jusqu’en 2027, l’ancien nancéien a déjà pas mal fait gagner l’OM, le titre de champion de France U17 en 2023 et la Coupe Gambardella 2024 notamment. Lorsqu’il a posé pour la traditionnelle photo au moment de la signature de son premier contrat professionnel aux côtés de Fabrizio Ravanelli, c’est tout le poids d’un club légendaire qui, à 17 ans, a jailli sous ses yeux, comme pour lui rappeler l’immense défi qui l’attend pour l’avant-centre qu’il est.

Mais avec un coach aussi ouvert que De Zerbi, tous les espoirs lui sont permis. Ses premières minutes de L1 face à Brest lors de l’ouverture de la saison ont confirmé qu’il aurait peut-être sa chance.

Christian Mawissa (Monaco), un Pitchoun sur le Rocher

16 M€… c’est le prix du transfert du Pitchoun de 19 ans du TFC vers Monaco cet été (jusqu’en 2029), le prix d’un destin potentiellement grandiose pour peu que le défenseur central parvienne à dompter la pression inhérente aux énormes attentes qu’il suscite.

Deuxième plus grosse vente de l’histoire du TFC, derrière Diop (25 M€ à West Ham en 2018), à égalité avec Gignac (à l’OM en 2010), Mawissa arrive sur le Rocher avec l’intention de rapidement s’y faire une place, en Ligue 1 où il a déjà 19 matches à son compteur, en Ligue des Champions, où il a fait ses premiers pas face au Barça lors de la 1ère journée.

Désiré (PSG), le plus Doué

Même si ses premiers pas en Ligue des Champions face à Gérone ont été difficiles, l’ancien attaquant du Stade Rennais a bien le temps, à 19 ans, d’appréhender les exigences du très haut niveau international.

Déjà rompu aux joutes de la L1 (60 matches) et de la Ligue Europa (13 matches), le frère cadet de Guéla (Strasbourg), plus jeune buteur français en Coupe d’Europe (à 17 ans, 4 mois et 3 jours avec Rennes face au Dynamo Kiev) a été acheté 50 M€ par le PSG. Vice-champion olympique cet été, il devrait profiter du manque d’efficacité des attaquants parisiens pour tirer sans tarder son épingle du jeu.

Et aussi : Oumar Diakité (Reims), Ngalayel Mukau (Lille), Ayoub Bouaddi (Lille), Arthur Zague (PSG), Milos Lukovic (Strasbourg), Othmane Maamaa (Montpellier), Paris Brunner (Monaco)

À LIRE AUSSI : Désiré Doué au PSG, la surprise de l’été

Tom Boissy

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