Bien que tout n’est pas encore réglé, il y a une nouvelle atmosphère autour du club qui confirme la reconstruction des Gones.
4 victoires de suite en Ligue 1, voilà l’OL comme on ne l’avait plus vu ces dernières années. Et pour cause, la saison lyonnaise est inédite et restera quoi qu’on en dise dans les annales. Par son côté chaotique dirons certains, cauchemardesque même, avec ses quatre entraîneurs en 5 mois, mais aussi, pour son incroyable scénario. L’OL n’est pas un phénix loin de là, mais tout de même, cette institution surprend par sa solidité.
Bien que le bilan économique ne soit pas joyeux avec 60 millions de pertes pour OL Groupe, il y a des motifs d’espoirs. La vente de l’OL féminin, de la LDLC arena (confirmé dans un entretien par Jean-Michel Aulas à RMC Sport) et la restructuration de la dette. Ces trois éléments vont structurer l’avenir de l’OL sur le plan économique.
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La renaissance par la réconciliation de deux hommes
Il en aura fallu du temps, beaucoup même pour voir JMA et Textor jubiler ensemble après une victoire de l’Olympique Lyonnais. Après la séparation brutale de mai dernier, les attaques entre les deux hommes sont désormais de l’histoire ancienne. Certains plaideront l’incompréhension, alors que d’autres, la difficulté de transmettre le flambeau.
Sauf que désormais, les Lions sont bel et bien côtes à côtes. Si JMA n’a plus sa place présidentielle, il en figure un peu plus haut, juste un rang derrière. Désormais, c’est le duo Prud’Homme/Friio qui est aux manettes avec Textor toujours en lien.
JMA s’occupe du foot féminin mais conserve quelques réseaux bien Lyonnais. Nul doute que la LDLC Arena devrait lui revenir dans l’escarcelle. D’abord, parce Jean-Michel Aulas veut rendre service à l’OL et s’associer avec un autre grand nom du secteur, Tony Parker. Si, dans un premier temps, les dossiers semblaient concurrents, ce n’est pas le cas.
La réconciliation Textor/Aulas était le coup d’envoi de la renaissance lyonnaise. Si l’emballement n’est pas de mise, elle a coïncidé avec les 3 victoires du mois de décembre et permettre à l’OL de sortir de la zone de relégation.
La renaissance de la tranquillité lyonnaise
Club stable comme les plus grandes institutions du football européen. L’OL a laissé derrière lui tous ses problèmes de transition. Désormais en place, l’équipe américaine a cherché à remettre un modèle économique à flot en espérant des résultats sportifs meilleurs.
Cette tranquillité lyonnaise qui était incarné par Jean-Michel Aulas est désormais le fait et cause d’un trio à la tête de l’OL. La stabilité institutionnelle retrouvée, les Gones ont désormais un seul objectif, remettre Lyon sur la carte de l’Europe.
Et si l’Europe est encore loin, L’OL est à 10 points de l’Europe provisoirement. C’est une aubaine alors qu’il y a un mois, Lyon parlait toujours de maintien. Pas question pour autant de croire que tout est fini avec la zone de relégation.
De l’avis de Pierre Sage, il faudrait 35 points minimum. Soit 3 victoires encore pour se permettre de changer l’objectif sur le tableau du centre d’entraînement du GOLTC.
Mardi, contre Strasbourg, l’OL jouera son quart de finale de Coupe de France dans un stade comble. Les places à 5€ ayant trouvées preneurs juste après le résultat des Lyonnais à Metz. Pour la première fois de la saison, les Gones joueront à guichets fermés.
Un club qui s’est rapproché du football et de ses supporters
Si l’OL était devenu une institution sportive et économique de premier plan. Jean-Michel Aulas a délaissé le sport pour plus de business. C’est peut-être l’erreur de laisser de côté le sport depuis l’arrivée de l’OL à Décines qui a donné la situation d’aujourd’hui.
Le projet de John Textor est différend. Il a recentré l’OL sur le sport avec tous les avantages du complexe de Décines. Textor n’est pas fou, il sait que les actifs de l’OL sont exceptionnels et il compte bien en profiter.
Il faut regarder l’activité exploitation du Groupama Stadium pour se rendre compte de quelques changements opérés. L’arrivée de la LDLC Arena a donné encore plus de peps au sud est Lyonnais. Tel était l’objectif de départ de JMA.
Reste que l’OL et son outil sont toujours aussi populaires. Bien que des ajustements sont en cours pour lui permettre de renforcer son attractivité. Au-delà du stade, c’est une nouvelle relation que Lyon a avec ses supporters.
La billetterie a changé son fusil d’épaule sur les tarifs et l’affluence de Strasbourg s’en ressent. Pour les joueurs aussi c’est un vrai plus.
Sage et l’OL, la même équipe pour l’an prochain ?
Se projeter dans le football est une ambition trop grande pour se concrétiser. Pour autant, l’OL pourrait bien avoir quelques ajustements et non pas une revue d’effectif complète à faire pour l’été prochain. Tout simplement car de nombreuses options d’achat sont en cours.
Reste que l’OL sait très bien que le modèle de l’OM est impossible car il ne correspond pas à son ADN. Sur le terrain, l’OL n’aurait pas d’intérêt à tout chambouler. Le groupe lyonnais est désormais uni vers l’objectif maintien et toutes les images du vestiaires démontrent des hommes heureux de partager la fin de saison.
Parce que la stabilité d’une équipe évite aussi de créer de nouveaux automatismes à chaque été. En somme le modèle lyonnais, c’est l’anti-modèle marseillais.