Le MHSC, un relégué en puissance ? Contrairement à ce que pensent beaucoup d’observateurs, le club de Laurent Nicollin est encore loin d’être condamné.
Plus d’argent (le club s’est présenté devant la DNCG, le 10 décembre dernier, avec un déficit de 15 M€), plus d’idées (à l’image de l’appel à Jean-Louis Gasset pour remplacer Michel Der Zakarian)… Montpellier va mal. Pourtant, si on va un peu plus loin que les chiffres (seulement 2 victoires en 14 matchs et déjà 10 défaites), l’équipe de Laurent Nicollin ne ressemble pas à une condamnée en puissance.
Jean-Louis Gasset n’a pas encore trouvé la bonne formule
L’équipe de Teji Savanier n’a rien à envier à des équipes comme Le Havre, Nantes ou Angers, et semble même supérieure à une formation comme Saint-Etienne, qui a touché le fond conte l’OM (14ème journée, 0-2). Dans cette lutte pour le maintien, le MHSC a toutefois un sacré handicap : après avoir connu un été sans recrue (seuls le très jeune Nzigoula, prêté par Strasbourg, ainsi que B. Touré et Maksimovic, libres, sont arrivés), il n’aura pas plus les moyens de se renforcer cet hiver. A moins de faire de la place (financièrement s’entend) pour intégrer des joueurs libres et performants, ce qui relèverait presque du miracle.
« Il faut inventer, il faut faire une tactique qui va nous protéger encore plus, sans être défensif. Il y aura des changements, il y aura des nouveautés. Mais on doit commencer par les fondations de la maison. Si on peut mettre un but, mettons un but. Mais on doit en prendre moins » disait Jean-Louis Gasset fin octobre en débarquant sur le banc.
Depuis, Montpellier n’a pris que 4 points en 6 matchs (soit le même nombre qu’avant sa venue, mais en 8 matchs), en encaissant 10 buts. On est très loin du compte pour le MHSC qui occupe toujours la dernière place, avec 36 buts encaissés pour seulement 13 marqués.
Teji Savanier : « On ne va pas se laisser abattre »
Dans leurs deux derniers matchs, contre des équipes du nord (Lille à la Mosson et Lens à Bollaert), les Héraultais ont quand même montré des choses intéressantes, qui laissent penser que tout est encore possible. Avec seulement 5 points de retard sur le 5ème (Angers) et 6 sur le 12ème (Rennes, à égalité avec Nantes et Strasbourg), la perspective d’un maintien n’est pas une utopie, comme le souligne Teji Savanier. « C’est sûr, sur le terrain, on essaie de tout donner. Malheureusement, en ce moment, on n’arrive pas à marquer à l’extérieur, et ça nous fait mal », explique le capitaine montpelliérain. « En tout cas, on ne va pas se laisser abattre. On va continuer à travailler pour essayer de maintenir ce club en Ligue 1 ».
Avant de vouloir marquer des buts à l’extérieur (ou Montpellier n’a pas pris le moindre point), il faut d’abord s’efforcer de gagner à la Mosson. Battre Nice, dimanche prochain, serait la meilleure chose à faire pour un peu mieux respirer avant les fêtes.
En janvier, sauf imprévu, Jean-Louis Gasset devrait récupérer la majorité de ses blessés, à l’image de Kiki Kouyaté et Christopher Julien, après Akor Adams, qui a fait son retour, en jouant 20 minutes à Lens la semaine dernière.
